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Problématique du mariage des enfants au Sénégal : Des acteurs plaident pour l’éradication des mariages précoces

La direction des droits et de la protection de l’enfance et des personnes vulnérables (Ddpegv) compte mener le combat pour qu’arrête le phénomène des mariages des enfants au Sénégal.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Juin 2015 à 13:31 | | 3 commentaire(s)|

Problématique du mariage des enfants au Sénégal : Des acteurs plaident pour l’éradication des mariages précoces
Le ministère de la Femme, de la Famille et d’Enfance, à travers la direction des droits et de la protection de l’enfance et des personnes vulnérables (Ddpegv), veut éradiquer les mariages précoces. C’est ainsi que cette direction a fait un partenariat avec le lycée John Kennedy pour inciter les jeunes à porter le combat et sensibiliser pour que ces pratiques cessent. « Le mariage des enfants reste un phénomène inquiétant dans le continent africain qui enregistre le deuxième taux le plus élevé au monde, après l’Asie du sud », a indiqué un document de la direction. Selon les estimations d’une étude « 58 millions de jeunes femmes des pays en développement se sont mariées avant l’âge de 18 ans, soit une personne sur trois. Au Sénégal, la problématique demeure une réalité, avec une prévalence élevée dans les régions de Kolda (68%) pour les femmes actuellement âgées entre 45 et 49 ans et de 33% pour celles de 20 et 24 ans ». Sur la période 2005 à 2015, 12% des enfants ont été mariées à 15 ans et 33% à 18 ans. Au même moment, la proportion d’adolescents mariés était de 24% chez les filles et de 1% chez les garçons.

Se basant sur ces chiffres, le directeur de la Ddpegv, Niokhobaye Diouf, dira : « Cela dénote de la situation critique que vivent ces enfants et cela compromet leur avenir, leur santé et leur développement aussitôt affectif ». Pour lui, « il y a une disparité entre les régions. Les filles du milieu rural se marient beaucoup plus tôt que les filles du milieu urbain. Mais aussi, les filles instruites se marient beaucoup plus tard que les filles sans instruction et nous avons constaté que les familles pauvres marient leurs filles beaucoup plus que les familles riches ».