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Procès Karim Wade : Chaudes empoignades entre Abdoulaye Diouf et Alioune Samba Diassé


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Février 2015 à 08:54 | | 0 commentaire(s)|

Procès Karim Wade : Chaudes empoignades entre Abdoulaye Diouf et Alioune Samba Diassé
Le Populaire rapporte les chaudes empoignades d'hier, entre Alioune Samba Diassé, ancien directeur de Abs Sa, une société évaluée dans le patrimoine de Karim Wade et l’administrateur provisoire de ladite société l’expert-judiciaire Abdoulaye Diouf. Les anomalies décelées par l’expert-judicaire dans la gestion de Abs Sa ont fait réagir Alioune Samba Diassé. Ce dernier n’a pas mis du temps pour fouler au pied ce rapport qu’il qualifie de contrevérités. «Comment vous pouvez juger inopportun de prendre contact avec moi. Vous m’avez privé de salaires. Le compte n’était pas débiteur, il était créditeur de 48 millions de francs Cfa», s’insurge le co-prévenu de Karim. Mais l’administrateur provisoire ne s’est pas laissé dégonfler devant le prévenu. «C’est vrai que la société n’était pas en cessation de paiement, mais j’ai constaté que vous avez retiré 50 millions de francs Cfa. Le compte était débiteur de moins de 12 millions de francs Cfa», a rétorqué Abdoulaye Diouf.

Suffisant pour qu’Alioune Samba Diassé sorte de ses gonds et gronde : «C’est faux. Vous ne dites pas la vérité. Le compte n’était pas débiteur, il était créditeur de 48 millions de francs Cfa. C’est faux quand vous dites que j’ai retiré 50 millions. Etant en prison, comment je peux détruire un document. Et vous, qu’avez-vous fait des 2 millions que vous avez encaissés pour la location d’un bus à Ahs?», Abdoulaye Diouf de répondre : «Je ne vous permets pas de vous adresser à moi comme ça. Moi je fais des constats et libre à la Commission d’instruction d’en tirer les conclusions. On a visité de fond en comble pendant un mois, nous n’avons trouvé aucun élément. Pas de pièces comptables, ni d’états financiers. Donc on n’a rien à cacher. J’ai même conservé votre assistante qui détient les chéquiers», a sèchement répliqué l’expert-judiciaire. Il s’en est suivi un véritable dialogue de sourds entre le prévenu et l’administrateur provisoire. Il a fallu que la Cour intervienne pour calmer les esprits et permettre à Diassé de poursuivre ses questions.