leral.net | S'informer en temps réel

Procès Karim Wade : Encore une passe d'armes entre avocats de la défense et partie civile

Après le fou rire général provoqué par la bourde de Me Baboucar Cissé, qui fut un moment de détente pour tout le monde, voilà qu'hier, jour d'audience pour le procès Karim Wade, avocats de la défense et partie civile se sont encore mis à s'étriper.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Septembre 2014 à 08:59 | | 1 commentaire(s)|

Procès Karim Wade : Encore une passe d'armes entre avocats de la défense et partie civile
La pomme de la discorde ? Les multiples attaques "xénophobes" de la partie civile à l'encontre des avocats français de Wade-fils. « Nous sommes dans un pays de droit et nous portons les mêmes robes. Alors, quelle est la différence entre nous ? Il faut qu'on arrête ces agitations et que l'on se concentre sur l'essentiel », a lancé, d'après Le Populaire, Me Madické Niang. Me Corinne Dreyfus Schmidt d'emboucher la même trompette pour clamer : « Nous ne sommes pas les boucs émissaires de ce procès. Imaginez si c'est en France, c'est des condamnations. Nous sommes là pour un duel judiciaire, arrêtons cette stigmatisation des avocats français ».

Mais, nos confrères rapportent que la réplique de la partie civile ne s'est faite pas attendre. « Ici, c'est le pays de la Téranga, celui des lions de la Téranga, donc de la Cour de la Téranga aussi. Dites à vos avocats étrangers de respecter les institutions judiciaires (sénégalaises). Quand, vous, avocats de la défense, continuez à subir une certaine forme de colonialisme, ce n'est pas notre affaire », a pesté Me El Hadji Diouf. Puis, le bâtonnier Moussa Félix Sow d'enfoncer le clou : « Le Sénégal n'a pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Moi, la Cour de cassation française m'a empêché de plaider alors qu'ici, on les a vu plaider à la Cour suprême. Nous sommes dans un pays de droit et le respect doit être réciproque ».