leral.net | S'informer en temps réel

Procès Karim Wade : La Raddho interpelle la Cour suprême

La condamnation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, continue de susciter des réactions. La dernière en date, émane de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) qui demande à la Cour suprême de corriger cette affaire.


Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Avril 2015 à 11:20 | | 7 commentaire(s)|

Procès Karim Wade : La Raddho interpelle la Cour suprême
Pour la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), il est clair que la législation sur l’enrichissement illicite, ainsi que la juridiction chargée de statuer sur ce délit ne permettaient pas, lors du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade et compagnie, de respecter la présomption d’innocence en raison de la présomption de culpabilité qu’instituait la loi, une fois que les poursuites sont engagées contre la personne inculpée et le respect du droit à un procès équitable.

Outre les insuffisances, indique cette organisation de la société civile dans une déclaration publiée hier, « le procès a été émaillé par de nombreux et graves incidents tels que : la révocation du Procureur spécial au moment où celui-ci était en pleine audience ; l’expulsion manu militari de Me El Hadj Amadou Sall, avocat de la défense ; l’usage de la contrainte suivi de mauvais traitements à l’égard d’un prévenu, en l’occurrence Monsieur Karim Wade ; la comparution du prévenu M. Bibo Bourgi sur une civière ; le retrait des avocats de la défense, la brouille entre le Président de la Cour et un de ses assesseurs ayant abouti à la démission de ce dernier ; la prorogation du mandat de dépôt de M. Karim Wade sur la base d’un fait jusque là non avéré, à savoir la possession d’un compte à Singapour ».

Selon les militants favorables à la promotion des droits de l’homme et de la démocratie, « au regard de tout ce qui précède, il est permis d’affirmer que le procès de M. Karim Wade et de ses co-prévenus n’a pas été équitable, tant du point de vue des règles qui l’ont régi que de celui de son déroulement. C’est pourquoi, la Raddho appelle la Cour suprême à traiter dans l’intérêt exclusif du droit les recours dont elle est saisie par les prévenus dans cette procédure.

Dans la même veine, la Raddho invite l’Etat du Sénégal à procéder à une évaluation du procès et à une mise à jour de son dispositif de lutte contre l’enrichissement illicite, à savoir la loi sur l’enrichissement illicite et la loi sur la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei) avant de se lancer dans de nouvelles procédures ».

Grand Place

Plus d'informations demain sur leral (la rédaction)