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Profanation de tombes au cimetière de Pikine : Le corps d’une vieille dame exhumé

Une tombe a encore été profanée au cimetière de Pikine. Le corps d’une dame de 80 ans, décédée lundi passé et enterrée mardi, a été exhumé et jeté à l’air libre. La découverte a été faite, hier, dans la matinée, par un homme venu se recueillir sur la tombe de sa femme. Il a été, en effet, surpris de découvrir, à côté, le corps d’un mort toujours enroulé dans son linceul. Alertés, les gardiens des lieux ont, à leur tour, saisi la police de Pikine et les sapeurs-pompiers qui se sont transportés sur les lieux de même que le Procureur.


Rédigé par leral.net le Jeudi 3 Mars 2016 à 09:25 | | 1 commentaire(s)|

Après les constats d’usage, le maître des poursuites a demandé que le corps soit enterré à nouveau. De son côté, la police a ouvert une enquête pour identifier le ou les profanateurs. D’ailleurs, les premières auditions ont commencé hier. Cependant, la question qui est sur toutes les lèvres, c’est celle de l’efficacité des mesures qui ont été prises par la mairie mais également la police lorsque plusieurs tombes de ce cimetière avaient été profanées, il y a près de deux mois.

Pour rappel, dans la première quinzaine du mois de décembre, deux corps avaient été exhumés dans un premier temps. Alors que les gens spéculaient sur le ou les auteurs de cet acte, deux autres corps (ceux d’un bébé et d’une vieille dame d’une soixantaine d’années) avaient été retrouvés hors de leur tombe. Face à cette situation, le maire avait donné des instructions à ses services techniques pour l’installation de projecteurs mais également la réhabilitation du mur de clôture ainsi que le recrutement de gardiens. Car, jusque-là, la sécurité était gérée par les fossoyeurs et après 17 heures ils quittaient tous les lieux. A propos de ces fossoyeurs, l’un d’eux, Saër Niang, a été écroué car, après la première découverte, il avait déclaré à qui voulait l’entendre qu’il en savait beaucoup sur les profanations mais qu’il préférait garder le silence plutôt que de dénoncer les auteurs.

La profanation de tombe n’est pas uniquement une spécialité des cimetières de Pikine. Et pour cause, au cimetière Thierno Ndiaye de Thiaroye, trois linceuls de cadavres ont été emportés courant février. A Kébémer des suspects ont été surpris au cimetière du village de Thiolom Fall en train d’enfouir des gris-gris et objets mystiques.

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