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Projet de loi sur la modernisation des « Daaras » : L’Etat cède devant la pression des Imams et leur renvoie la balle

Le projet de loi sur la modernisation des « Daaras » vient d’être retiré par le gouvernement du Sénégal. L’annonce a été faite par le ministre-conseiller, Pape Abdou Cissé, venu représenter le chef de l’Etat au colloque organisé par le collectif des associations islamiques du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Mai 2015 à 11:18 | | 2 commentaire(s)|

Projet de loi sur la modernisation des « Daaras » : L’Etat cède devant la pression des Imams et leur renvoie la balle
Un ouf de soulagement pour les imams, maîtres coraniques et autres acteurs de l’enseignement coranique. Le projet de loi très controversé sur la modernisation des Daaras au Sénégal a été retiré par le gouvernement, informe L'As. Le ministre-conseiller Pape Adou Cissé l'a annoncé, ce dimanche, à l’occasion du colloque organisé par le collectif des associations islamiques du Sénégal. « Désormais, le projet de loi est soumis à l’appréciation des imams et acteurs de l’éducation coranique pour leur permettre de faire des propositions », a-t-il souligné suite aux critiques des imams. Ces derniers ont toujours manifesté leur désaccord avec le projet de loi du gouvernement portant modernisation des Daaras. En effet, même s’ils jugent louable l’initiative de moderniser l’enseignement coranique, les maîtres coraniques trouvent que la charrue a été mise avant les bœufs. « Que le gouvernement ne nous impose pas ce programme qui ne correspond pas aux enseignements du Coran. Ceux qui ont planifié ces nouveaux programmes ne savent rien de l’apprentissage du Coran, ils risquent de transformer l’école coranique en école française, donc qu’on ne nous l’impose pas. Si le gouvernement fait du forcing, il va offenser ses subalternes », prévient Imam Cheikh Abdoul Aziz Touré de Fass, président d’honneur du colloque.

Le retrait du projet de loi a été bien salué par les Imams et acteurs de l’éducation coraniques. Mais, M. Touré tient à faire remarquer qu’avec le retrait de cette loi, on peut dire que « la balle est désormais dans le camp des imams, associations islamiques et des responsables de daaras pour réfléchir sur une proposition à soumettre à l’Etat ».