Prolongement de l’autoroute à péage, un marché contesté

Suffisant pour que le Snbtp dise niet au dernier acte posé par les autorités gouvernementales, à savoir l’approbation, par le Conseil des infrastructures, d’un nouveau marché en faveur de Eiffage. «Nous ne pouvons plus continuer à accepter que les pouvoirs publics injectent des sommes considérables dans notre secteur d’activité et que ces ressources profitent exclusivement aux entreprises étrangères et aux économies de leur pays», ont-ils soutenu dans un communiqué. Dans ce document, les membres de ce syndicat demandent aux autorités l’annulation du marché de 80 milliards pour le prolongement de l’autoroute à péage vers l’aéroport Blaise Diagne. Ils rappellent dans ce communiqué, épluché par Le Quotidien, que ce marché a déjà soulevé beaucoup de contestations à ses débuts, notamment du fait qu’il «excluait expressément les entreprises locales», mais aussi parce qu’il «était taillé de telle sorte qu’il ne pouvait échapper à son attributaire actuel». Le Snbtp exprime ainsi sa surprise devant la décision du Conseil des infrastructures qui «a donné son feu vert pour la signature d’un marché complémentaire, sans appels d’offres, pour la poursuite des travaux de l’autoroute à péage qui ira de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (Aidb) pour un montant de 80 milliards de nos francs»