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Prostitution clandestine au Sénégal sur facebook et les sites pornographiques : enquête et révélations

Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Avril 2017 à 12:47 commentaire(s)|

C’est le plus vieux métier du monde comme on dit. Les siècles et les millénaires ont passé et elle est toujours de rigueur Comme une tare congénitale et une excentricité de l’humanité. Sauf que celle qui était faite à Dakar pour des raisons économiques juste pour survivre à la paupérisation a pris les relents d’un enrichissement facile et rapide. La prostitution est devenue à Dakar une prostitution de luxe. Comme un monstre avec ses tentacules dans la capitale sénégalaise comme dans toutes les capitales, mais à Dakar, elle tisse sa toile sur l’internet. Plus précisément dans les réseaux sociaux comme facebook ou encore dans certains sites internet à caractère pornographiques qui sont en train d’essaimer sur la toile Dakar. La prostitution clandestine a investi le net et ce n’est pas demain la veille qu’elle va s’arrêter. Enquête… immersion
 
Quand les filles se prostituent sur facebook
 
On connaissait la prostitution due à la pauvreté à cause de la paupérisation des masses qui se faisait en banlieue ou dans les quartiers défavorisés comme Sicap, Niary Tally, Grand Yoff ou Guédiawaye. Mais, aujourd’hui, la prostitution s’est modernisée. Elle est devenue plus classe plus luxe…avec un allié pas très net qui est l’internet et le téléphone portable. Des jeunes filles qui ont eu un certain niveau scolaire et peut être même un certain train de vie, mais qui veulent plus de adrénaline et de fringues. Etranglé par le matérialisme dialectique du paraître à tous les coups et tous les jours, les filles plus jeunes et des femmes mûres sont devenues des filles de joie pour s’enrichir… et croquer la vie en pleines dents, mais pas juste pour soutenir leur famille.
 
Le net empêche le racolage et les rafles policières
 
Quand le net cache la prostitution clandestine. Elles veulent avoir toutes les choses à la mode un portable hi-tech last cri, un bel appartement qu’on partage avec amies et collègues, des vêtements chics, des cheveux naturels. Quitte à se donner sur toutes les positions pour assouvir leurs désirs bancaires. «Khalé gab» comme disent certaines. L’objectif de ces femmes, c’est de vendre leurs charme et atours au plus offrant et dans des conditions de luxes très loin des auberges de fortunes ou des chambres de passe lugubres aux hommes en quête de virilité, de domination et de découverte d’autres jardins secrets de la complexité féminité.
 
Le net empêche le racolage. Au lieu de pavaner sur l’avenue Bourguiba ou au centre ville ou aux Almadies, il suffit de rester chez soi d’avoir une bonne connexion internet et de mettre ses annonces sur facebook ou encore sur certains sites sénégalais…qui ont pour noms de code sn.anuncioo.com, www.senebazar.com, www.afribaba.sn ou encore certaines plateformes de site de rencontre avec, en filigrane, une fenêtre réservée à la prostitution…avec juste une subtilité terminologique : Rencontres, Services Adultes (+18), Services Adultes (+18). Avec ce modus operandi, la prostitution devient clandestine mais presque pas repérable. D’autant que la rencontre est programmée dans un appartement, et là on ne peut aucunement pas parler de racolage et ainsi échapper aux rafles policière par rapport aux carnets de santé que doivent détenir impérativement les travailleur u sexe. Il suffit juste d’entrer sur facebook sur ces sites d’annonces dans les rubriques  ..., noter le numéro, appeler, payer et faire l’amour.
 
Gnou beureung barigo yi déposent gratuitement leurs annonces
 
Illustration. A parcourir le net, on trouve des annonces cocasses et incroyables au pays de la Téranga. D’abord sur facebook : «Prostituée Thiaga À Saly. Begué rek mé dama beugue nguén tééwe Saly gnou beureung barigo yi …goor bu ame 3 da… sa ma kaw té démo ardo c gratuit di na la dioh passe retour » lance cette  femme sur son profil facebok : Prostituée Thiaga à Saly. Dans cette frénésie sexuelle, un  autre nomme son profil «ThiagaoriginalUh, je suis une prostituée»…. Et ils pullulent ces genres de profils qui reçoivent des flopées de propositions et de commentaires sur le réseau social fondée en 2004 par Mark Zuckerberg.
 
La prostituée : « un bouc émissaire, une paria»
 
Dans un autre site internet (snanuncio.com), d’autres filles se lâchent aussi avec leurs annonces érotiques.  «Je suis une fille physiquement palpable et je vais vous réservez un moment chaud que vous n'imaginez même pas, obtiens le sur ce numéro 77…. ». Une autre «nymphomane» attaque sans crier gare : «Gisèle est là pour vous séduire d'abord par son talent personnel, voir numéro 77…. J'ai envie de partager mes expériences magiques avec vous dans mon lit d'amour. Votre sensation sera inoubliable. Je suis disponible à tout moment». «C'est ici et nul part ailleurs le 77… pour une partie de jambe en l'air hautement intense chez moi vous trouverez tout ce que vous demandez ».
 
No comment… elles déposent gratuitement leurs annonces. C’est un secret de polichinelle, mais, la prostitution est bien là à Dakar sur le net et il faut faire avec. N’est ce pas Simone de Beauvoir qui dédouanait ainsi les prostituées dans «Le Deuxième Sexe» paru en 1949 ainsi : «La prostituée est un bouc émissaire; l'homme se délivre sur elle de sa turpitude et il la renie. Qu'un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu'elle travaille dans la clandestinité, elle est en cas traitée en paria ». Doyna War…
 
Massène DIOP Leral.net