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"Protocole de Rebeuss" : Idrissa Seck aurait bel et bien signé un accord, selon Me Nafissatou Diop Cissé


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Juillet 2016 à 10:41 | | 69 commentaire(s)|

Le protocole de Rebeuss, une affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Suite aux déclarations de Me Ousmane Sèye révélant l’existence d’un document attestant un accord entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, c’est au tour de Me Nafissatou Diop Cissé de confirmer les dires de l’avocat de l’Etat. Dans un entretien avec le journal Libération, l’ancien mandataire du président de la République de révéler que "Wade et Idrissa Seck cherchaient un règlement financier à un différend financier".

Me Nafissatou Diop s’est voulue claire sur la définition du terme protocole qui, selon elle, renvoie à une convention qui facilite une communication sans faire, directement, partie du sujet de la communication elle-même. Et d’entrer dans le vif du sujet : "Seuls Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Me Ousmane Sèye et moi savons (…). Officiellement, Monsieur Idrissa Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt dans le cadre des chantiers de Thiès. Au cours de sa détention, Me Abdoulaye Wade a manifesté la volonté d’ouvrir des pourparlers avec lui", a-t-elle dit indiquant qu'à cette époque, Me Wade était représenté par Me Babacar Sèye, et Idrissa Seck par Me Nafissatou Diop. Aussi, confirme-t-elle l’existence d’une procuration signée par le président de Rewmi et enregistrée aux Impôts, afin qu’elle agisse en son nom. "Nous avons compris, Me Ousmane Sèye et moi, qu’il y avait un problème financier entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck", ajoute-t-elle.

Sans entrer dans les détails, la notaire de confier que le "pape du Sopi" leur a clairement fait savoir que son ancien Premier ministre lui devait de l’argent et qu’il voulait le récupérer. D’ailleurs, c’est à cause de cet argent qu’il l’avait envoyé en prison, avant de lui proposer une issue de secours. "C’est dire que le document financier existe, même si on ne saurait le présenter comme un protocole ou une convention. C’est un engagement qui liait deux personnes à travers leurs mandataires", confesse Me Nafissatou Diop qui soutient que ce serait manquer de respect à des officiers de justice, mandatés par leurs clients, que de nier l’existence de cet accord. Certes soumise au droit de réserve, Me Diop dit ne pas accepter qu’on la "jette en pâture".