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Publicité en ligne, les petites entreprises s’y mettent

Rédigé par leral.net le Dimanche 5 Avril 2015 à 15:25 | | 0 commentaire(s)|

Avec un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros, la publicité sur Internet connaît une progression de 4% par rapport à 2013, selon le dernier Observatoire de l’e-pub du cabinet PwC. Ce type de publicité attire de plus en plus d’entreprises, notamment les TPE et les PME.


Publicité en ligne, les petites entreprises s’y mettent
La communication online ne répond pas aux mêmes codes que la publicité classique. « Il existe des intermédiaires qui peuvent aider à établir la stratégie de campagne, mais ils demandent, au minimum, 15% du budget média. Ils s’orientent d’abord vers les grands clients. Mais il est tout à fait possible de se former soi-même », présente Florian Marlin, auteur du Guide des liens sponsorisés*.
Définir ses objectifs et cibler sa clientèle

La publicité sur Internet permet d’obtenir beaucoup d’informations sur le client, le nombre de clics généré par le lien, sa géolocalisation, le sexe, l’âge… « L’avantage évident de la publicité en ligne c’est la précision du ciblage », souligne l’auteur.

Selon la cible et les objectifs, il faut choisir le bon type de communication en ligne. Il en existe trois : le Search, (59% du marché de la publicité sur Internet en France), qui consiste à proposer des liens sponsorisés à l’internaute qui effectue une recherche, le Display (27% du marché), où le client achète des bandeaux sur les sites internet pour développer sa visibilité, et les autres leviers qui réunissent l’affiliation, les comparateurs et l’emailing (14% du marché).

« Pour vendre des produits, les liens sponsorisés sont les plus adaptés. Si le but est d’augmenter la notoriété d’une société ou d’une marque les mails ou les bandeaux sont plus efficaces », nuance Florian Marlin.
Investir les moteurs de recherche

Google est l’acteur incontournable du web marketing, il représente 92% des parts du marché de la publicité en ligne en France. Microsoft propose des services équivalents via Bing Ads et Yahoo mais, au niveau national, il reste minoritaire.

Plusieurs services sont offerts par Google tels que AdWords, pour créer des liens sponsorisés et Google Analytics, qui permet de suivre l’évolution de ses clics. En février dernier, l’entreprise a lancé AdWords Express, dédié aux sociétés qui n’ont pas de site internet.
Savoir adapter son budget

Autre avantage de la publicité en ligne, « la totale transparence des coûts », rappelle le spécialiste du webmarketing. En effet, les tarifs du Search sont fixés par l’acheteur. Sur Google, la personne qui veut faire de la publicité choisit ses mots-clés, les achète, puis fixe le montant au clic. Le classement se fait sous forme de ventes aux enchères : plus le prix du clic est élevé plus l’entreprise apparaîtra en premier dans les recherches.

« A partir de quelques euros par jour, la campagne peut déjà être rentable, si je choisis, par exemple, un mot-clé et que je fixe le prix du clic à 20 centimes. Je précise à Google que je ne veux pas dépasser 10 euros quotidiennement et dès 500 clics vers mon produit dans la journée, la publicité sera coupée. Il me suffit ensuite de repenser mes mots-clés si les résultats ne sont pas au rendez-vous ou d’augmenter mon budget si j’ai plus de clics qu’anticipé », développe Florian Marlin.
Bien choisir ses mots-clés

Pour optimiser l’impact de sa publicité en ligne, il est primordial de sélectionner les bons mots-clés. Florian Marlin donne quelques exemples : « Un ramoneur à Montauban aura tout intérêt à sélectionner le mot « ramoneur » ainsi que la région qu’il souhaite toucher. S’il ne prend qu’un seul mot, il aura du mal à remonter dans les recherches et ne pourra, de toute façon, pas répondre aux demandes trop éloignées. A l’inverse, s’il choisit « ramoneur » et « Montauban » il prend peut-être le risque de trop cibler sa recherche ».

Pour les secteurs très concurrentiels, le spécialiste conseille de préciser au maximum. « Pour vendre une robe, vous n’aurez pas les moyens de faire face aux grandes marques pour remonter dans les recherches. Il faut donc prendre les mots « robe bleue à fleurs en coton », par exemple. Les personnes qui tomberont sur votre site chercheront exactement votre produit », explique-t-il.
Ne pas négliger les réseaux sociaux

Les moteurs de recherche ne sont pas les seuls outils de marketing. Les publicités sur Facebook et Twitter correspondent mieux à certains types de produits. « Les publicités des réseaux sociaux sont plus adaptées aux services, applications mobiles et jeux en ligne », constate Florian Marlin. Un secteur à ne pas négliger. Selon une étude Ifop, 14% des internautes français considèrent que la publicité sur les réseaux sociaux humanise une marque et 19% des internautes ont déjà effectué un achat suite à une annonce parue sur des réseaux sociaux.

*Le guide des liens sponsorisés. Editions Eyrolles 2014