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Quand Celine Dion déclarait à son manager : "Tu seras le premier et le seul "

Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Juin 2016 à 09:28 | | 0 commentaire(s)|

A 18 ans, elle lui déclare son amour. Il repousse ses avances. Céline est jeune, beau­coup trop jeune. René pourrait être son père. Puis il l'évite, jusqu'au jour où…


30 avril 1988, le vent fouette les rues désertes de Dublin. Le froid et la nuit sont tombées bruta­le­ment, les pubs se sont vidés, les écrans de télé­vi­sions se sont allu­més sur la chaîne publique RTÉ pour suivre le concours de l’Eu­ro­vi­sion qui se déroule pour la deuxième fois dans la capi­tale irlan­daise.  Le matin même, dans les kiosques, les quoti­diens annoncent un show plus moderne, plus rythmé qui célè­brera en même temps le millé­naire de la fonda­tion de la ville de Dublin. Céline Dion s’en moque. Elle ne pense qu’à lui, René, son obses­sion.  Depuis plus d’un an, ils n’ont fait que se croi­ser. Un, deux, trois rendez-vous guère plus… Etrange jeu du chat et de la souris. Céline le déplore, René, lui évite le sujet. Mais aujourd’­hui, il a promis d’être là, à ses côtés. Sa proté­gée repré­sente la Suisse avec Ne partez pas sans moi, un titre écrit par une Italienne et un Turc. On la donne favo­rite. Toute la jour­née, elle a répété. Elle n’a pas droit à l’er­reur. René est exigeant, elle ne peut pas le déce­voir. Trop de contrats sont en suspend dont le fameux disque en anglais, René veut préci­pi­ter la carrière inter­na­tio­nale de Céline et a besoin d’une victoire ce soir. Plus de  600 millions de télé­spec­ta­teurs à travers me monde vont regar­der le show, donc Céline. Abba, Julio Igle­siasOlivia Newton John,France Gall … ils ont tous parti­cipé à l’Eu­ro­vi­sion. René a besoin de ce trem­plin pour impo­ser Céline. Il lui a dit une seule fois de sa voix douce et ferme : pas le droit à l’er­reur ce soir. Elle a compris le message. Quand René veut, Céline s’exé­cute. Elle lui fait tota­le­ment confiance, yeux fermés.

Au Canada, Céline est désor­mais une star, sa tour­née Inco­gnito est un succès. Son album éponyme, le premier produit par Sony, s’ar­rache. La petite fille qui chan­tait des romances s’est trans­for­mée en jeune femme drôle, moderne, plus rock.  En un peu plus d’un an, elle enchaîne plus de 42 spec­tacles. Une bête de scène est née. « Inco­gnito a marqué le show-busi­ness québé­cois, raconte l’in­gé­nieur son de la tour­née Denis Savage. C’était un feu roulant. Des gros rocks, des ballades, des stan­dards, des sketches comiques. Céline faisait même des imita­tions hallu­ci­nantes de plusieurs chan­teuses et de Bad de Michael Jack­son  ». Radio-Canada lui consacre même une émis­sion spéciale où elle inter­prète une lolita, une vamp à la Garbo, une rockeuse. René découvre l’émis­sion et n’en croit pas ses yeux : Céline est méta­mor­pho­sée.

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