Quelques milliers de militants, une ambiance de fête et même un drone pour immortaliser l'événement. « On est venus pour célébrer la libération du pays le 17 mai. On veut montrer au monde qu’on a été libéré ce jour », explique un pilote de drone.
Des groupes de jeunes militants, survoltés veulent rejoindre la tribune officielle et envahir le carré central. Ils sont repoussés à plusieurs reprises par le service d'ordre. Tous appellent le peuple congolais à résister aux injonctions et à protéger le président Kabila, faisant des parallèles avec la lutte menée par son père Laurent-Désiré Kabila. « Kabila doit rester toujours, il n’y a pas d’élection. Il est le président, il restera le président », s’égosille l’un d’eux. « Nous sommes les Kabilistes. Nous allons nous sacrifier pour le chef de l’Etat », affirme un autre.
« Non à la balkanisation »
Le calme est revenu et le secrétaire général du PPRD, Henri Mova, prend enfin la parole, commençant son discours par un hommage à « nos frères massacrés de Beni qui sont massacrés chaque jour ».
Après la minute de silence, les attaques sont tous azimuts : opposition, communauté internationale. « Nous disons non à la balkanisation, non à l’intrusion extérieure. Nous disons non aux laquais de l’impérialisme qu’ils viennent sous diverse dénomination. Est-ce que vous allez accepter cela ? On est venu dans le cadre de la guerre pour libérer le pays. Et ce n'est pas encore fini. »
« Nous voulons leur dire gentiment, à ceux qui donnent des ordres à partir de l’extérieur pour éventuellement organiser une insurrection ici,poursuit Henri Mova, qu’il y a eu un peuple ici debout, qu’il y a eu une histoire. Comme le dit Joseph Kabila : le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple. Il s’avère que la Cour constitutionnelle vient de le dire de la façon la plus limpide qui soit. A partir de là, ceux qui osent croire qu’ils peuvent contourner les institutions de la République trouveront sur leur chemin le peuple congolais debout comme un seul homme, défendant sa souveraineté. [...] Si vous n’êtes pas élus, vous n’avez aucun pouvoir pour parler au nom des Congolais. Vous pouviez concevoir tout ce que vous voulez, sanctions ou quoi, vous ne nous ferez pas peur. »
RFI