Dans sa lettre au ministre de la Justice, et dont RFI s'est procuré une copie, Chantal Ramazani Wazuri, présidente du tribunal de paix de Kamalondo, à Lubumbashi, dénonce ce qu'elle appelle « des contraintes physiques et morales » exercées sur sa personne dans le procès de spoliation immobilière intenté contre Moïse Katumbi Chapwe.
Cette juge affirme qu'elle a été obligée de condamner l'opposant à trois ans de prison, entrainant ainsi l'inéligibilité de l'ex-gouverneur du Katanga au cas où il serait candidat à la présidence de la République. « J'ai été menacée de révocation et d'emprisonnement », écrit la juge Ramazani.
Des pressions exercées, selon la lettre, par l'ANR, le procureur général près la cour d'appel de Lubumbashi, et la présidence de la République. Elle fait ensuite état de toute une série d'irrégularités dans la procédure. Un dossier jamais examiné juridiquement, un prononcé rendu en moins de 24 heures, ou encore des faits prescrits depuis plus de 10 ans. En conclusion, la juge sollicite l'annulation dudit jugement.
rfi