leral.net | S'informer en temps réel

« Ramadan et diabète, c’est possible, mais… »


Rédigé par leral.net le Lundi 29 Mai 2017 à 10:43 | | 0 commentaire(s)|

« Ramadan et diabète, c’est possible, mais… »
Le lancement du programme diabète et ramadan a été l’occasion pour le professeur Seydou Nourou Diop de parler du risque chez les diabétiques qui observent le jeun : « Il y a nécessité d’en parler à son médecin ou son diabétologue. Le médecin peut accompagner son patient et prévenir des traitements oraux à risque d’hypoglycémie, et en proposer un autre. »
 
«En pratique, le respect du Ramadan est donc possible : dans le cas d’un diabète de type 1 bien contrôlé. Chez les diabétiques de type 2 stables, dont le traitement par voie orale ne les expose pas au risque d’hypoglycémie. Chez les patients qui ne présentent aucune des complications qui peuvent être liées à la maladie. » Chez un diabétique de type 1 « Le pancréas ne produit pas d’insuline. Le patient est dépendant de ses injections régulières. Il est en effet important de préserver l’insulinémie de base (basale) qui permet de maintenir une glycémie stable. L’injection a lieu toutes les 24 heures. Elle peut donc se faire le soir, ou tôt le matin. Quant à l’insuline rapide, elle permet de contrôler les montées glycémiques qui peuvent survenir après les repas. Les injections ne doivent se faire qu’avant de se mettre à table ».
 
 
 « Un diabétique de type 1 qui gère sa glycémie peut très bien respecter le Ramadan. Cependant, le jeûne est contre-indiqué chez un patient dont le diabète serait mal équilibré. » Dans le cas d’un diabète de type 2 « Les risques sont plus importants. Certains traitements oraux en effet, exposent à un risque d’hypoglycémie. Dans ce cas, deux problèmes peuvent survenir : Si le patient continue son traitement mais ne mange pas, il risque de faire une hypoglycémie. S’il arrête son traitement au contraire, les conséquences de cette erreur peuvent être dramatiques. Il existe alors un risque d’hyperglycémie majeure, allant parfois jusqu’au coma diabétique. »
 
Source Libération