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Raymond Domenech taille en pièces l’équipe de France !

Raymond Domenech n'est pas tendre avec les Bleus. S'il épargne Laurent Blanc, il s'en prend à la plupart des joueurs.


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Juin 2012 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

Raymond Domenech taille en pièces l’équipe de France !
Il s’en est pris plein la tronche le Raymond en 2010… Comment lui reprocher aujourd’hui de faire preuve de la même intransigeance envers les Bleus de Laurent Blanc ? Le contexte est différent, les enjeux aussi. La déception et la honte ressentie sont surtout moins grandes qu’en 2010 mais l’ancien sélectionneur n’a pas laissé passer l’occasion de livrer sa croustillante analyse sur les évènements de Kircha, deux ans après ceux de Knysna. Et peu de joueurs échappent à son œil critique.

« Une grande compétition n’est que le révélateur de la force d’un groupe, d’une génération. Celle-là, avec ses « stars », a montré toute l’étendue de ses faiblesses. La plus criarde étant son incapacité à regarder autre chose que son nombril. Il suffit de quelques-uns pour qu’un groupe explose ou implose. Nasri en a été le symbole visible. Je n’en dirai pas plus, le vestiaire se chargera de l’enfoncer. Benzema a, lui, montré que jouer au Real est bien plus aisé que d’évoluer en sélection. Pour une raison simple. Son jeu demande des appuis dans la surface de réparation. En équipe de France, il est seul... et il ne reste pas devant. Il a voulu être le sauveur, c’était mission impossible », a-t-il écrit dans les colonnes de Ouest-France, pour lequel il tient une chronique. Nasri-Benzema, un duo qu’il s’était chargé de tenir à l’écart en 2010. On avait dit d’eux qu’ils étaient les bénéficiaires du fiasco de Knysna et qu’ils avaient de ce fait les armes à disposition pour prendre en main la destinée des Bleus. Le résultat est désormais connu.

Domenech n’a pas envie de taper sur les choix de Laurent Blanc, évidemment contestables. Il accable les joueurs, des titulaires aux remplaçants. Comme s’il lâchait les chevaux seulement aujourd’hui. « Le cas de Franck Ribéry est symptomatique de l’ambiance. Si de Knysna à Kircha, il n’y a que quelques lettres d’écart, Franck a subi les effets de sa volonté de rattrapage d’image. Il a fait son travail et le mot est juste : son travail. Je connais le petit Franck. Il est soit euphorique, soit colérique. Jamais neutre. Et là, il a traversé l’Euro sans émotion visible. Enfin, les remplaçants sont les maçons d’un groupe. Soit ils consolident l’équipe, soit ils la détruisent. Ménez peut monter une entreprise de démolition, il fera fortune. M’Vila pourra être son maître d’oeuvre au vu de sa sortie de terrain, remarquable face à l’Espagne... », peut-on lire.

Ceux qui ont connu 2010 passent aussi à la moulinette. « Enfin, les cadres ont disparu. Evra, capitaine déchu, est resté sur le banc. Malouda, porte-parole de l’équipe, a traversé l’Euro sans autre impact que médiatique. Il n’y a pas d’autre patron. Et surtout pas sur le terrain », lance Domenech. Son analyse est largement partagée. Mais est-il le mieux indiqué pour nous la livrer de la sorte ? Ses 6 ans passés à la tête de l’équipe de France auraient mérité pareille franchise de sa part dans les commentaires de l’époque…

Aurélien Léger-Moëc