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Recel de portable : M. N écope de deux mois ferme

M. N et son collègue M.D ont comparu ce jeudi devant le tribunal de Grande Instance de Dakar, pour avoir acheté un portable dans le marché noir de Colobane. Finalement, le juge va relaxer M.D, avant de condamner son co-prévenu, M. N à deux mois ferme pour recel.


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Octobre 2017 à 17:31 | | 0 commentaire(s)|

Dans cette affaire, tout est parti de l’acquisition d’un portable de marque Galaxy S7 au prix de 40 mille francs Cfa par le nommé M.N, vendeur de Playstation au marché Colobane. Après l’avoir vendu à son collègue commerçant M. D, à 45 mille francs. Ce dernier, l’échange avec un autre portable IPhone de marque Apple.

Une fois cette opération effectuée, le propriétaire de l'IPhone, décide de retourner le portable à M. D pour problème d’écran. Devant un refus de ce dernier, le propriétaire de l’IPhone saisit la Police.

C’est dans ces circonstances que les limiers ont découvert l’origine frauduleuse du portable Galaxy. Entendus, les deux collègues soutiennent qu’ils ne savaient pas que le portable était volé. Pis, M. N qui a acquis le téléphone à 40 mille francs Cfa affirme avoir ignoré l’identité de son vendeur.

N’ayant pas convaincu les enquêteurs de leur bonne foi, ils seront écroués pour association de malfaiteurs et vol, commis en réunion.

Attraits devant la barre ce jeudi, les prévenus réitèrent les mêmes déclarations. Selon eux, cette marque coûte normalement 200 mille francs Cfa. Mais, comme le portable avait un problème d’écran, ils n’ont pas pu douter de son origine frauduleuse.

Et M. D de souligner, qu’il avait déjà avisé son co-contractant de l’état défectueux du portable. C’est pourquoi, dit-il, il avait refusé d’annuler leur transaction.

Le procureur a demandé l’application de la loi.

Mais les avocats de la défense ont plaidé pour la disqualification des faits en recel. Ainsi, le conseil de M. N a sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi, à défaut d’une relaxe au bénéfice du doute pour le délit recel.

Il sera suivi par les conseils de M. D, qui ont demandé la relaxe de leur client au bénéfice du doute.

Selon eux, la bonne foi de leur client est présumée. Parce que, disent-ils, la valeur marchande du téléphone réside sur son écran qui coûte 120 mille francs. Donc, c’est normal, d’après eux, que leur client puisse acquérir le téléphone à 45 mille francs Cfa, sans pour autant se soucier de son origine.

Finalement, le tribunal a disqualifié les faits en recel. Il a condamné M.N à deux mois ferme, avant de relaxer son co-prévenu.



Kady FATY Leral