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Référendum du 20 mars : Pourquoi Hélène Tine va voter "Non"

Le texte proposé aux Sénégalais le 20 mars comporte beaucoup de zones d’ombres qui pourraient être lourdes de dangers, informe Walf Quotidien. Voilà pourquoi la parlementaire Hélène Tine, membre de la mouvance présidentielle, a choisi de voter « Non ». Surtout quand elle entend Ismaïla Madior Fall affirmer que les 15 points de la réforme ont été élaborés pour des fins de marketing politique.


Rédigé par leral.net le Mercredi 16 Mars 2016 à 13:34 | | 0 commentaire(s)|

« En toute conscience, j’ai décidé de voter « Non » parce que non seulement je ne suis pas en phase avec certaines dispositions de la réforme mais aussi parce que la sortie, avant-hier, du constitutionnaliste maison de la présidence de la République me conforte dans ce choix ». Hélène Tine parlementaire du groupe Benn Bokk Yakaar déclinait ainsi sa position par rapport aux joutes référendaires du 20 mars prochain. Pour elle, la sortie dudit constitutionnaliste, qui dit sur le plateau d’un organe de presse de la place, que les 15 points de la réforme ont été élaborés pour des fins de marketing politique, est assez édifiant. Car, selon elle, cela veut tout simplement dire que les Sénégalais peuvent se tromper sur les contenus. « L’emballage est très alléchant mais est ce qu’il correspond au contenu ? », une question assez pertinente qui en appelle, poursuit-elle, d’autres.

« Où mèneront les dispositions alléchantes que l’on va soumettre prochainement à l’appréciation du peuple sénégalais ? Est-ce à la création d’une nouvelle institution de la République qui s’appellerait le Haut conseil des collectivités locales ? Et si c’est le cas, est ce que cela ressort de l’évaluation de l’acte 3 de la décentralisation qui pose aujourd’hui problème et qui a plombé toutes les collectivités locales ? ».

En effet, fait-elle savoir, le parlement avait, en début de législature, procédé à la suppression du Sénat parce qu’il s’agissait d’une institution budgétivore qui n’avait aucune valeur ajoutée. Aussi, est-il inacceptable, à l'en croire, que, trois ans après, on veuille ramener une autre institution de la République qui, aujourd’hui, en termes de valeur ajoutée pour le renforcement de la gouvernance des collectivités locales, pose problème. « Je voudrais dire qu’il y a des priorités autres que la création d’une institution budgétivore quand on voit que les accords signés avec les enseignants ne sont pas respectés sans compter les mouvements de grève des travailleurs des collectivités locales et le mécontentement des fonctionnaires à qui on a coupé les heures supplémentaires », soutient-elle avant de poursuivre : « Si c’est pour caser de la clientèle politique ou des leaders politiques, je trouve que ce serait vraiment déplorable ».