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Refus de Karim de comparaître, boycott de ses avocats : La partie civile dénonce "une tentative de décrédibilisation du procès"

Les avocats de l’Etat sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent une «stratégie d’évitement, une tentative de décrédibilisation du procès» par le prévenu, Karim Wade, et sa défense. Cela fait suite à la décision de Wade fils de ne plus comparaitre à la barre de la Crei et de celle de ses conseils de suspendre leur participation à l’audience.


Rédigé par leral.net le Mardi 27 Janvier 2015 à 09:42 | | 8 commentaire(s)|

Refus de Karim de comparaître, boycott de ses avocats : La partie civile dénonce "une tentative de décrédibilisation du procès"
Le refus de Karim Wade de ne plus se présenter à la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et le boycott de la défense, ne sont que des subterfuges pour saboter le procès.

C’est du moins la conviction des avocats de l’Etat qui ont dénoncé, dans un communiqué dont une copie est parvenue à la rédaction de GrandPlace, l’attitude de l’ex ministre des transports aériens et de sa défense.

D’après Me Yérim Thiam et Cie, le président de la Crei a tout fait pour permettre à toutes les parties d’assurer la défense de leurs intérêts sans tenir compte du temps pour un procès qui aurait dû durer «deux mois conformément à la loi 81-54 du 10 juillet 1981».

Malheureusement, dénonce la partie civile: «La décision du prévenu Karim Meïssa Wade de ne plus comparaitre, privant du coup ses avocats de parole, n’est rien d’autre qu’une étape de plus dans sa stratégie d’évitement et de tentative de décrédibilisation du procès».

Les avocats de l’état rappellent que «l’expulsion de Me El Hadj Amadou Sall a été finalement ré- glée par Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des avocats qui a obtenu de la Cour qu’elle accepte que l’avocat puisse revenir à l’audience, le mardi 20 janvier 2015, il était pré- sent à l’audience et en robe, donc l’incident était bien clos».

Toujours dans leur communiqué, ils soutiennent que «les Sénégalais et l’opinion internationale attendent du prévenu Karim Meïssa Wade qu’il réponde aux témoignages accablants qui l’accusent d’être à la base de la création d’une vingtaine de sociétés incriminées dans l’affaire en cours et crées dans les domaines aéroportuaire, portuaire, financier, immobilier et automobile et dont la plupart sont logées dans des paradis fiscaux».

Pour Me Yérim Thiam et Cie, «le dessein est clair: si au départ le prévenu Karim Meïssa Wade, comme il le prétend, était convaincu que «le verdict est déjà écrit», pourquoi il aura attendu plus de cinq mois pour boycotter l’audience? Certainement il s’est rendu compte que l’on ne peut sé- cher la mer avec des éponges».

Ils pensent que la défense est au bout de ses forces. Ces propos sont justifiés par «la récusation contre le président de la Crei devant le président de la Cour suprême qui a rejeté ladite demande».

La question que se posent les avocats de l’état est la suivante: «Leur présente attitude n’est-elle une nouvelle voie dé- tournée pour obtenir une récusation qui leur est déjà juridiquement refusée?» Ces hommes de l’Etat sont certains que «la vérité est la fille du temps et elle finira par éclater au grand jour et le droit dit».

Grand Place

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