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Remontrances du Président Sall à ses ministres : "Le pouvoir n'arrive pas à occuper positivement la scène médiatique", selon Ibrahima Sylla

Le président de la République s'est énervé contre ses ministres qui s'entre-déchirent au lieu de défendre son bilan. Mais, selon l'enseignant-chercheur en Sciences politiques à l'Ugb, Ibrahima Sylla, il est difficile de défendre un bilan dont le contenu est vide.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Novembre 2015 à 09:35 | | 10 commentaire(s)|

"C'est bien de dire aux gens : défendez mon bilan ; mais qu'est-ce qu'il y a comme bilan ? Que vont-dire les gens ? Est-ce qu'ils vont étaler les bourses de sécurité familiale ou la baisse du prix de l'essence ? Les gens diront que le prix de l'essence par rapport au prix du baril du pétrole, c'est tellement insignifiant qu'on n'aurait pas dû se limiter à cette petite baisse. Quelque part, vouloir faire le bilan, c'est même tendre le bâton avec lequel le peuple va te frapper", estime Ibrahima Sylla.

Sur le plan de la communication, l'enseignant-chercheur soutient que le Président Sall est le premier à pécher. "Aujourd'hui, les décisions prises, par rapport au terrorisme, par rapport à la burqa et par rapport à l'arrestation des imams, etc., ne convainquent pas les Sénégalais", indique-t-il. Parce que tout simplement, selon lui, "le pouvoir n'arrive pas à occuper positivement la scène médiatique". "Parfois, il faut savoir être artiste-politique pour être sur le devant la scène politique. Et cela, d'une manière positive. Idrissa Seck sait le faire. Me El Hadj Diouf aussi", dit-il. Lorsqu'il y a un scandale, déplore-t-il, les gens se bousculent l'espace médiatique mais après, on n'entend plus rien. Fort de tout cela, M. Sylla "reste convaincu qu'aucun parti politique au Sénégal ne peut aujourd'hui dépasser le cap des 25%" à l'élection présidentielle.