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Rentrée des classes : La friperie ou "feug jaay" au secours des parents

Quelque jours après la Tabaski, beaucoup sont les parents d’élèves qui ont du mal à assurer les dépenses de la rentrée scolaire. Pour faire face à cette charge parentale et faire plaisir aux enfants, les parents ont trouvé comme alternative la friperie qui est accessible à toutes les bourses.


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Octobre 2015 à 14:39 | | 1 commentaire(s)|

Rentrée des classes : La friperie ou "feug jaay" au secours des parents
Visite au « marché samedi » sur la route de Liberté 6 allant vers le quartier Front de terre. Au milieu d’un brouhaha total et sous un soleil de plomb, parents et enfants, devant des tas d’habits, remuent et fouillent à la recherche de vêtements convenables. Et beaucoup d’entre eux y trouvent leur compte.

Trouvée avec des clients, autour d’un vendeur qui chante au rythme du battement de ses mains pour attirer les clients, Mme Diop confesse : « Vous savez, les temps sont de plus en plus durs. Néanmoins, nous devons, en tant que parents, de nous occuper de nos enfants et de leur éducation ». Et la dame d’ajouter : « Même si nous n’avons pas les moyens d’acheter des vêtements neufs dans les boutiques, nous nous efforçons de faire plaisir à nos enfants; car, après tout, la friperie a de bons produits et nous y trouvons même des vêtements de marque ». Pour cette femme, une fois lavés et repassés, les habits de la friperie sont comme des neufs, et les enfants envieront en aucun cas leurs camarades dont les parents ont fait les magasins. Ainsi, les enfants ne verront même pas la différence.

Du coté des vendeurs, les affaires marchent bien. Si les parents s’inquiètent des dépenses liées à la rentrée des classes, les vendeurs, eux, en sont très heureux. Ils affirment même que leur gain régulier triple en ces moments. Ousmane Ndoye alias « Ouz » soutient que les vendeurs se frottent les mains. « On profite fort de ces moments. Comme on le dit souvent, chacun a son tour. Donc, c’est à nous de vendre plus que d’habitude et de nous remplir les poches dignement. On parvient même à tripler nos recettes journalières », se réjouit-il.