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Rentrée scolaire 2015/2016 : L'école privée d'aplomb, le public traîne les pieds

Vêtus de nouveaux habits, arborant souvent des coiffures à la mode pour les filles, sans oublier leur sac à dos, des milliers d’élèves ont retrouvé, hier, le chemin des classes, notamment dans le privé et le public qui offrent des décors différents.


Rédigé par leral.net le Jeudi 8 Octobre 2015 à 10:04 | | 0 commentaire(s)|

Officiellement, la rentrée des classes a eu lieu, hier, sur l’ensemble du territoire national. Les enseignants et le personnel administratif ont repris le chemin de l’école. Seulement, renseigne EnQuête, dans pratiquement toutes les écoles, le constat est le même, les parents s’y rendent pour inscrire leurs enfants et non pour un démarrage des cours. Dans les écoles privées, à l’image du collège Hyacinthe Thiandoum, c’était le grand rush pour les élèves. Une ambiance des grands jours pour les potaches qui, la plupart, faisaient la queue devant la salle de caisse pour s’inscrire. « La rentrée s’est passée pour le mieux. Tout le personnel enseignant est présent. Cependant, ce qu’on peut observer cette année, c’est peut-être quelques inscriptions qui sont en retard et dû à la Tabaski qui a un peu bousculé les budgets des familles », a indiqué le père Luc Brunet, le directeur du collège Cardinal Hyacinthe Thiandoum. Selon lui les choses se passent normalement. Pour lui le slogan « Ubi tey, jang tey » est pratiqué dans son école et les autres établissements privés catholiques.

Autre établissement, autre réalité. A l’école Point E 1, c’était le calme plat, hier. Un silence total. Quatre professeurs, trouvés sous un arbre à palabre, attendait l’arrivée des élèves. « Depuis ce matin, il n’y a que des enseignants. Seulement une dizaine d’élèves sont venus pour s’inscrire », a informé Ndiambé Ndiaye, enseignant. A l’en croire, la rentrée est un véritable échec dans son école. Et M. Ndiaye rejette la faute sur l’Etat et les parents d’élèves : « Tout cela est la faute de l’Etat. Il néglige l’école publique et finance le privée ». Mamadou Sow, un autre enseignant, d'emboucher la même trompette : « J’aurais commencé les cours si j’avais 10 élèves dans ma classe », se désole-t-il avant d’ajouter : « Dans ce cadre-là, le concept « Ubi tey, jang tey » est un slogan creux du côté des écoles publiques ».