Vêtue d’une chemise bleu claire qui tombe sur un pantalon foncé de la même couleur, tenue de son école, Rama Diop ne tient plus sur ses jambes. Elle tourne en rond tel un oiseau dans sa cage et scrute sans cesse l’arrivée d’un éventuel bus. Craignant d'être en retard, elle jette de temps en temps un coup d’œil à sa montre et ne prête plus attention à l’ambiance teintée de klaxons et autres bruits qui règnent à l’arrêt bus de la station de Ouakam, ce matin. Le sac en bandoulière, la demoiselle pense à la réaction de son professeur de physique-chimie qui a plusieurs fois fait des remarques sur ses retards répétitifs. De teint clair, la taille moyenne, les cheveux en l’air, Rama subit chaque matin le même « calvaire » pour rallier son école. Cette lycéenne en classe de seconde poireaute tous les jours pendant 15 minutes avant de prendre le chemin qui mène vers son institut et résultat, narre-t-elle, elle arrive tous les jours 15 à 20 minutes après l’heure.
Comme Rama, ils sont nombreux ces étudiants et élèves qui font tous les matins le pied de grue à l’arrêt bus pour se rendre à leurs écoles respectives. Cette longue attente n’est que le début de leur « misère » pour Rama et ses condisciples car, à l’intérieur des minibus, ils sont confrontés aux bousculades et à l’insolence de certains chauffeurs et receveurs.
« Souvent on me fait descendre car les receveurs soutiennent ne pas avoir de monnaie. En plus les chauffeurs ne respectent pas les arrêts et prennent les clients n’importe comment et n’importe où. On peut faire deux heures de trajet pour une petite distance », s’indigne Ndèye Khady, étudiante en Communication. La voilée déplore aussi les longues attentes aux arrêts de bus. Élancée, de teint noir, elle soulève également les surcharges insupportables dans les véhicules de transport en commun. « Le nombre de passagers debout est plus important que celui de ceux qui s’assoient. On a même parfois des problèmes de respiration dans les transports en commun », s’offusque-t-elle.
Les filles éprouvent plus de difficultés dans ces bus, elles sont souvent sujettes à des attouchements et autres actes déplacés, nous confient nos interlocuteurs.
Habibatou Traoré
Comme Rama, ils sont nombreux ces étudiants et élèves qui font tous les matins le pied de grue à l’arrêt bus pour se rendre à leurs écoles respectives. Cette longue attente n’est que le début de leur « misère » pour Rama et ses condisciples car, à l’intérieur des minibus, ils sont confrontés aux bousculades et à l’insolence de certains chauffeurs et receveurs.
« Souvent on me fait descendre car les receveurs soutiennent ne pas avoir de monnaie. En plus les chauffeurs ne respectent pas les arrêts et prennent les clients n’importe comment et n’importe où. On peut faire deux heures de trajet pour une petite distance », s’indigne Ndèye Khady, étudiante en Communication. La voilée déplore aussi les longues attentes aux arrêts de bus. Élancée, de teint noir, elle soulève également les surcharges insupportables dans les véhicules de transport en commun. « Le nombre de passagers debout est plus important que celui de ceux qui s’assoient. On a même parfois des problèmes de respiration dans les transports en commun », s’offusque-t-elle.
Les filles éprouvent plus de difficultés dans ces bus, elles sont souvent sujettes à des attouchements et autres actes déplacés, nous confient nos interlocuteurs.
Habibatou Traoré