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Répression sous le régime de Habré: La plainte contre Déby classée sans suite


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Septembre 2015 à 10:07 | | 0 commentaire(s)|

Répression sous le régime de Habré: La plainte contre Déby classée sans suite
Désillusion pour les victimes de la répression sous le régime de Hissein Habré. Alors qu’elles espéraient de voir Idriss Déby poursuivi, elles ont dû déchanter. Leur plainte déposée contre l’actuel Président du Tchad a été déclarée sans suite. La plainte a été déposée avant-hier mercredi par un de leurs avocats Me Mbaye Jacques Ndiaye. Elle visait également sept autres responsables de l’appareil d’Etat tchadien accusés avec Déby de crimes contre l’humanité, de génocide, de torture et de guerre. Mais la plainte n’a pas pu prospérer du fait que l’instruction a été bouclée depuis belle lurette et l’on est à la phase de procès. Selon les explications de juristes une même affaire ne peut pas faire l’objet de deux procédures. Il s’y ajoute que la commission d’instruction des Chambres africaines extraordinaires (CAE) n’existe plus car le mandat des juges a expiré.

Le nombre de victimes et témoins ramené à 100


Par ailleurs, il faut relever qu’à quelques jours de la reprise du procès, prévue lundi prochain, l’audience de mise en état a eu lieu hier. Une sorte de réunion qui a réuni les juges de la Chambre d’assises des CAE, le parquet général ainsi que les avocats des parties civiles et de la défense. Contrairement à l’audience qui a été tenue à la veille du démarrage du procès, les conseils de Hissein Habré étaient bel et bien présents.

Du moins ceux commis d’office le 21 juillet dernier par le président de la Chambre d’assises, le juge Gbernao Gustave-Kam et ses assesseurs. Ces avocats (Mes Mounir Ballal, Mbaye Sène et Abdou Gningue) ont été convoqués par les juges étant donné que Hissein Habré et ses conseils constitués (Mes Ibrahima Diawara et François Serres) refusent de plaider devant les CAE sur ordre de leur client qui ne reconnaît pas la légitimité de la juridiction. Et malgré une suspension de 45 jours, la fin des débats d’audience et des plaidoiries reste toujours maintenue au mois d’octobre. Toutefois, le nombre de personnes qui seront entendues à la barre, victimes et témoins a été ramené à 100 alors qu’ils dépassaient la centaine. Par rapport à la chronologie du procès, après la lecture de l’ordonnance de renvoi, les témoins de contexte seront entendus, puis ensuite ceux des faits. Les victimes vont boucler l’interrogatoire d’audience.

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