On avait connu l’émotion humide de Moustapha Niasse lorsqu’il fut intronisé président de l’Assemblée Nationale, avec aussi comme effet des larmes chaudes comme s’il accédait à la présidence de la République ; larmes qui traduisaient certes une certaine joie mais surtout un sentiment très intime, loin de la prise en considération des responsabilités ardues que ces charges entraînent.
L’émotion comme mode de gouvernement, c’est nouveau, du moins sauf pour Me Wade qui s’agite dès qu’il s’agit de son fils. Tenez l’homme retiré à Versailles a subitement repris du service comme l’ont en chœur l’ensemble des médias. Ils sont terriblement émotifs ces hommes qui nous gouvernent. Quand ils sont nommés, ils nous abreuvent de leurs discours patriotiques du genre « la nation ou je meurs » et quand ils sont remerciés ou victimes de la moindre ou supposée privation, ils pleurent ou alors déversent sur la place publique les raisons crypto-personnelles de leurs déchéances. Ils nous parlent de rétablir leur dignité comme ABC, comme si celle-ci avait connu un regain du fait de leur nomination !
Où donc se situent leurs émotions liées à leur sens des responsabilités ? Apparemment dans leurs glandes lacrymales… Cette semaine, le Huffington Post a publié une enquête au sujet des hommes de pouvoir, traitant de l’impact de leurs charges et de leurs responsabilités sur leur morphologie et leurs traits. On y voyait trois photos d’Obama, de 2008 à 2012 et un portrait imaginaire du même en 2016. Destroy le Barack !!! Vieilli terriblement, cheveux blancs, visage émacié, traits tirés, valises sous les yeux et déprime à vue d’œil. Pareil pour Sarkozy, pour Hollande, Angela Merkel ou autres François Fillon. On s’imagine bien ces hommes décidant sous le poids de leurs lourdes responsabilités des actes quotidiens, qui les engagent devant leurs concitoyens, face à l’histoire, que dis-je ?
Face à l’Histoire, engageant de par leurs signatures, des années de vertus et de croyances mêlés. Ils tremblent à chaque paraphe qu’ils ont à apposer sur un document. Ils ont conscience eux de la responsabilité. Ils doivent l’assumer. Tout le temps. Et vous vous étonnez qu’ils dépérissent, maigrissent, se fanent, se courbent et se rétrécissent.
Quand on regarde les nôtres d’hommes politiques, leur métamorphose est proportionnellement contraire à leur charge. Selon leur ministère, ils grossissent, rajeunissent, respirent bon air et fleurent bon. D’ailleurs les journalistes qualifient souvent les ministères qu’ils occupent du malencontreux vocable « juteux ». Mais quelle injure !!! Ministère juteux. Un ministère est amer à la limite. On vous félicite au lieu de vous encourager.
C’est pour cela que lorsqu’arrive le jeudi fatidique du Conseil des ministres fatal à votre envol au-dessus d’un nid de coucous, votre domicile est transformé en lieu de veillée funèbre, que vous quittez nuitamment pour aller pleurnicher à Touba de préférence, sur le mauvais sort qui vous a été fait. Où donc se niche votre soi-disant esprit républicain ? Le patron de la BBC a démissionné du seul fait d’avoir été directeur de cette historique maison, lorsqu’un de ses agents s’est adonné à des pratiques pédophiles dans les locaux de cette respectable institution. Cela nous laisse rêveur.
Nos responsables politiques d’ailleurs en ce moment n’assument pas trop leurs responsabilités. Ceux d’hier se défaussent sur ceux d’aujourd’hui et réquisitionnent nos télévisions pour un jeu de tirs aux canards particulièrement nauséabond. Prédateurs contre blanchisseurs. Faites vos jeux ! Rien ne va plus. Ou plutôt, tous aux abris, ça va saigner. Parce qu’à ce rythme-là, nous sommes tous des blanchisseurs. On connaît la dimension du vocable « avoir de la téranga ». C’est désigner un homme ou une femme généreux, qui donne du fric, en-veux-tu-en-voilà, et dans ce cas, combien sommes-nous à en avoir reçu de ces hommes qui sont aujourd’hui poursuivis pour malversation ou prédation.
Les fortunes déversées à Sorano, lors des anniversaires des stars de la musique ou du bazin, par des ministres y donnant sous des projecteurs, des tombereaux de billets de banque en posant pour la photo et sans peur de leur banquier qui lui doit bien se demander où un simple instit ou un simple professeur ou assistant social de profession, si ce n’est une ménagère, peut bien trouver toutes ces thunes à gaspiller pour une chanteuse déguisée en sapin de Noël.
Nettali
L’émotion comme mode de gouvernement, c’est nouveau, du moins sauf pour Me Wade qui s’agite dès qu’il s’agit de son fils. Tenez l’homme retiré à Versailles a subitement repris du service comme l’ont en chœur l’ensemble des médias. Ils sont terriblement émotifs ces hommes qui nous gouvernent. Quand ils sont nommés, ils nous abreuvent de leurs discours patriotiques du genre « la nation ou je meurs » et quand ils sont remerciés ou victimes de la moindre ou supposée privation, ils pleurent ou alors déversent sur la place publique les raisons crypto-personnelles de leurs déchéances. Ils nous parlent de rétablir leur dignité comme ABC, comme si celle-ci avait connu un regain du fait de leur nomination !
Où donc se situent leurs émotions liées à leur sens des responsabilités ? Apparemment dans leurs glandes lacrymales… Cette semaine, le Huffington Post a publié une enquête au sujet des hommes de pouvoir, traitant de l’impact de leurs charges et de leurs responsabilités sur leur morphologie et leurs traits. On y voyait trois photos d’Obama, de 2008 à 2012 et un portrait imaginaire du même en 2016. Destroy le Barack !!! Vieilli terriblement, cheveux blancs, visage émacié, traits tirés, valises sous les yeux et déprime à vue d’œil. Pareil pour Sarkozy, pour Hollande, Angela Merkel ou autres François Fillon. On s’imagine bien ces hommes décidant sous le poids de leurs lourdes responsabilités des actes quotidiens, qui les engagent devant leurs concitoyens, face à l’histoire, que dis-je ?
Face à l’Histoire, engageant de par leurs signatures, des années de vertus et de croyances mêlés. Ils tremblent à chaque paraphe qu’ils ont à apposer sur un document. Ils ont conscience eux de la responsabilité. Ils doivent l’assumer. Tout le temps. Et vous vous étonnez qu’ils dépérissent, maigrissent, se fanent, se courbent et se rétrécissent.
Quand on regarde les nôtres d’hommes politiques, leur métamorphose est proportionnellement contraire à leur charge. Selon leur ministère, ils grossissent, rajeunissent, respirent bon air et fleurent bon. D’ailleurs les journalistes qualifient souvent les ministères qu’ils occupent du malencontreux vocable « juteux ». Mais quelle injure !!! Ministère juteux. Un ministère est amer à la limite. On vous félicite au lieu de vous encourager.
C’est pour cela que lorsqu’arrive le jeudi fatidique du Conseil des ministres fatal à votre envol au-dessus d’un nid de coucous, votre domicile est transformé en lieu de veillée funèbre, que vous quittez nuitamment pour aller pleurnicher à Touba de préférence, sur le mauvais sort qui vous a été fait. Où donc se niche votre soi-disant esprit républicain ? Le patron de la BBC a démissionné du seul fait d’avoir été directeur de cette historique maison, lorsqu’un de ses agents s’est adonné à des pratiques pédophiles dans les locaux de cette respectable institution. Cela nous laisse rêveur.
Nos responsables politiques d’ailleurs en ce moment n’assument pas trop leurs responsabilités. Ceux d’hier se défaussent sur ceux d’aujourd’hui et réquisitionnent nos télévisions pour un jeu de tirs aux canards particulièrement nauséabond. Prédateurs contre blanchisseurs. Faites vos jeux ! Rien ne va plus. Ou plutôt, tous aux abris, ça va saigner. Parce qu’à ce rythme-là, nous sommes tous des blanchisseurs. On connaît la dimension du vocable « avoir de la téranga ». C’est désigner un homme ou une femme généreux, qui donne du fric, en-veux-tu-en-voilà, et dans ce cas, combien sommes-nous à en avoir reçu de ces hommes qui sont aujourd’hui poursuivis pour malversation ou prédation.
Les fortunes déversées à Sorano, lors des anniversaires des stars de la musique ou du bazin, par des ministres y donnant sous des projecteurs, des tombereaux de billets de banque en posant pour la photo et sans peur de leur banquier qui lui doit bien se demander où un simple instit ou un simple professeur ou assistant social de profession, si ce n’est une ménagère, peut bien trouver toutes ces thunes à gaspiller pour une chanteuse déguisée en sapin de Noël.
Nettali
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