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Roger Nord sur la gestion du pétrole au Sénégal:« La création d’institutions fortes et transparentes s’impose »

Roger Nord, Directeur adjoint du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), appelle à la création d’institutions fortes et transparentes pour une meilleure gestion des recettes qui seront issues du pétrole.


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Mai 2017 à 12:52 | | 0 commentaire(s)|

Le Directeur adjoint du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Roger Nord a déclaré, hier à Dakar, que les nouvelles découvertes de pétrole au Sénégal sont importantes. Ce qui s’impose, dit-il, c’est de créer des institutions fortes et transparentes pour que les nouvelles recettes soient bien cernées, y compris par les citoyens lambda. Il s’exprimait lors du lancement du rapport «Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne : Faire redémarrer la croissance» du FMI.

A cette occasion, il recommande que les dépenses soient contrôlées par un budget unique, sous le contrôle d’un parlement sur l’utilisation de ces nouveaux revenus. D’après Roger Nord, le pétrole peut être bénéfique, mais être aussi un risque pour la gestion des politiques économiques. C’est ce qui constitue une leçon importante en Afrique.

Parlant de la situation économique de l’Afrique subsaharienne, ce dernier laisse entendre que cette région, en 2016, a connu le taux le plus faible depuis 20 ans, avec 1,5%. Et de poursuivre que cette situation est due au ralentissement des pays producteurs du pétrole comme le Nigéria et l’Angola.

Abondant dans le même sens, le Représentant-résident du Fmi au Sénégal, Boileau Loko, est d’avis que les pays exportateurs de pétrole ont une croissance relativement faible. « Certains pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire continue à enregistrer une croissance assez forte », a-t-il expliqué.

A l’en croire, la question est de voir comment faire pour soutenir cette croissance sur plusieurs années afin de pouvoir réduire la pauvreté. Il faut continuer à avoir des politiques qui permettent de maîtriser le cadre macro-économique, mais aussi ouvrir l’espace au secteur privé.

Sur ce point, M. Loko a soutenu que le secteur privé, notamment les petites et moyennes entreprises (Pme), doivent prendre le relais pour avoir une croissance forte durant des années tout en créant des emplois. Pour y arriver, le Représentant-résident du Fmi au Sénégal invite l’Etat à mettre en place des réformes pouvant réduire les contraintes à l’investissement privé, y compris l’investissement privé étrangers.

Rewmi