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Rush et ruses : le théâtre expiatoire d’un rabat-joie - Par Mamadou Badiane

Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Novembre 2014 à 22:41 | | 0 commentaire(s)|

Rush et ruses : le théâtre expiatoire  d’un rabat-joie - Par Mamadou Badiane
Place de l’Obélisque, le 21 novembre, l’histoire retiendra cette forte mobilisation des plaignants du jour. Ceux – là qui hier, faiseurs d’ordre appuyés des dragons, semaient la mort autour du lieu de nos plaintes et complaintes, réceptacle de nos larmes et du sang de nos martyrs. La marche de la démocratie, notre peuple qui exerce sa souveraineté au trot avec un ton ironique et taquin. Notre démocratie telle l’oscillaire balbutie portée par une classe politique hypocrite chantre de la gouvernance de l’intéressement.

Qui l’eût cru ? Les porteurs de la loi du 23 juin chantant les vertus de la démocratie et de la gouvernance sobre et vertueuse, et ironie du sort, sur notre sanctuaire, autel de nos jérémiades. L’autre (Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues) a dit : ‘’L’utilité de la vertu est si manifeste que les méchants la pratiquent par intérêt’’. Une forte mobilisation au finish sans heurts, des manifestants responsables, les démocrates du moment ont fini de faire leur démonstration de force. Ainsi va la démocratie, l’inique et ingrat trésor de la République.

Le constat le plus amer pour bon nombre d’observateurs est, sans nul doute, le suivisme amphigourique de la marmaille libérale. Les caciques du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et Tutti Quanti restent toujours tétanisés devant l’insolence de la prépotence du gourou Wade. Ils exercent pourtant, chacun en ce qui le concerne, un leadership dans sa commune, son département voire sa région. Ils savent pertinemment, d’après Yannick d’Escatha que : ‘’ le leadership génère tout l’inverse du suivisme’’, alors pourquoi ce conformisme, après toutes ces années d’accumulation de compétences, de sacrifices.

Ce renoncement à une escalade politique au point d’être les acteurs de l’acte 2 de la dévolution monarchique (après l’échec de l’acte 1) qui vient d’être posé par l’ancien Président du conseil régional de Kaffrine Babacar Gaye en ces termes :’’les libéraux devraient organiser un congrès et investir Karim Wade comme candidat à la prochaine élection présidentielle’’ ? N’est-ce-pas pour faire plaisir au scénariste et metteur en scène de cette trame et drame de l’hégémonie Wade et fils.

Peut-on prétendre à une démocratie lorsque les organisations (partis politiques et société civile) qui doivent la faire vivre ne la vivent pas à l’interne ?
VADE RETRO, SATANAS !
Retire-toi, Satan !

Chassez le naturel il revient au galop. Wade est revenu à ses tendances premières, à ce qui fait l’essence de son caractère. Le prédateur, l’amoureux du désordre promet l’enfer à son successeur. Il va vouloir déstabiliser le pouvoir en place, s’en délecter jusqu’à la libération du messie. Un pouvoir avertit en vaut deux.

Le XVème sommet de la Francophonie constitue certainement l’accalmie avant la reprise du procès de Wade fils. Elle va coïncider avec la fin de l’ultimatum donné au Président Macky Sall par son prédécesseur pour répondre à ses interpellations. Monsieur le Président Abdoulaye Wade, le Sénégal veut une émergence dont vous avez fini de terrasser le fondement. Elle doit s’inscrire dans une dimension systémique qui prend en compte des critères économiques, politiques et stratégiques, s’inscrivant dans une dynamique nationale et internationale mais surtout dans la paix et la cohésion sociale. Maître, votre fils sortira plus fort de cette épreuve s’il est exempt de reproches mais en attendant priez pour lui et laissez les fils des autres (agriculteurs, éleveurs, boulangers etc…) jouir tranquillement des fruits du dur labeur de leurs parents et d’eux-mêmes.

Hier dévolution monarchique, aujourd’hui accaparement clanique, où va le SENEGAL ? Messieurs les Présidents, Pensez un peu au Peuple.
Vive le SENEGAL et sa démocratie

Monsieur Mamadou Badiane dit Gaïnde
Commune de Djiddah Thiaroye Kao
77 657 72 35