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Lundi 28 Avril 2014

SPEC SOLAR : Ndiégne Fall et Malamine Tandian Ndiaye Gérant de SPEC SOLAR paient 700 millions aux banques alors qu’ils doivent 1 an d’arriérés de salaire aux employés, soit 50 millions ( Exclusif )


L’Etat du Sénégal semble déterminé à combattre l’argent sale. La Tribune nous apprend que les dossiers de la Centif, qui avaient été transférés au Parquet de Dakar et ventilés dans les différents cabinets d’instruction, ont été déterré pour servir de support à des auditions, des inculpations et des arrestations.



SPEC SOLAR : Ndiégne Fall et Malamine Tandian Ndiaye Gérant de SPEC SOLAR paient 700 millions aux banques alors qu’ils doivent 1 an d’arriérés de salaire aux employés, soit 50 millions ( Exclusif )
SPEC SOLAR est une société anonyme de droit sénégalais créée en 2009. SPEC est la Première entreprise africaine de production de modules photovoltaïques. La construction de l’usine a démarré en Juin 2010. Le premier panneau est sorti de l’usine en Juillet 2011. L’usine a une capacité de production de 16 MWC extensible à 25 MWC. En 2011, l’usine comptait une soixantaine d’employés avec une équipe de production.
Cette usine constituait une fierté, un espoir mais aussi une réponse dans la stratégie de Mix énergétique de notre pays. D’autant plus que ce projet est l’un des rares projets développés entièrement par des ingénieurs sénégalais. Ces derniers ont trouvé écho auprès de l’homme d’affaires Ndiégne Fall, ami de l’ancien Chef de l’Etat Abdoulaye Wade, qui a accepté de porter le financement du projet à un tiers. La BOA et la BICIS ont accepté de financer les 2/3 sur garantie de l’AFD. Cinq mois après le démarrage du projet la société réussit à passer avec succès deux certifications internationales : l’IEC 61215 et l’IEC 61730, délivrées par l’organisme allemand TÜV RHEINLAND. Ces certifications garantissent la qualité et la sécurité des produits de SPEC Solar, l’un des meilleurs sur le marché sénégalais, avec des cellules photovoltaïques de marque BOSCH.
Incompétence et mauvaise gestion de la Direction Générale :
Après une année de fonctionnement et des problèmes entre actionnaires, un audit a été confié à un cabinet de la place, pour vérifier la gestion de l’entreprise. Il s’en est suivi un changement de la Direction Générale de l’entreprise sur prescription de l’actionnaire principal Ndiégne FALL. Malamine Tandian NDIAYE (alias Tange pour les proches), bras droit de ce dernier, est nommé comme nouveau PCA et Directeur Général par intérim de SPEC Solar en Novembre 2012.
Depuis la nomination de ce dernier, la société est gérée avec un amateurisme jamais égalée dans la gestion d’une entreprise. Depuis cette date la société va de mal en pire. Il s’en est suivi plus d’une dizaine de départs pour faute d’arriérés de salaire, de manque de vision et de stratégie de la part du Directeur Général. Les salaires du personnel sont suspendus sans préavis ni discussion aucune, alors qu’il reçoit dès son arrivée plus 200 millions provenant de recouvrements de créances antérieures.
Au préalable, à son arrivée, Malamine NDIAYE, s’était donné un délai de 03 mois pour redresser l’activité sans discussion avec personne et pire en ignorance totale du secteur de l’énergie en générale et du solaire photovoltaïque en particulier. Au bout de 03 mois sans aucun résultat et sans stratégie, il commença à cibler le personnel pour masquer son incompétence à son mentor, tantôt ce sont les projets antérieurs qui ont été mal gérés, tantôt ce sont les salaires du personnel qui sont exorbitants. « A votre âge je ne gagnais pas vos salaires », avait-il l’habitude de dire lors des réunions. De par son caractère de personne aigri, il pensait que nos salaires n’étaient pas mérités. Et pourtant, Dieu sait que SPEC est notre projet, de l’idée à la réalisation. Combien de nuits, de jours et week-end, avons-nous consacré pour que ce projet voie le jour. Alors que lui est arrivé, qu’après un an et demi de de production.
Le premier grand acte de Malamine Tandian NDIAYE a été de se séparer de son équipe commerciale. Saisi par le comité de direction sur cet aspect, ce dernier de rétorquer : « je n’ai pas besoin de commerciaux pour développer cette entreprise » et qu’il allait s’ériger en « Directeur commercial », en plus de ses fonction de DG. Pendant 6 mois les arriérés de salaires se sont cumulés, et ce dernier, incapable, restait derrière son bureau du matin au soir sans s’adresser au personnel, lisant son journal en toute tranquillité alors que le personnel était en train de vivre un cauchemar. L’excuse qu’il trouvait à dire c’est qu’il était « le premier à ne pas percevoir de salaire ». Ce qui est vrai, certes, mais tout le personnel sait que Malamine NDIAYE est également Directeur Général adjoint de GECOM, l’autre société de Ndiégne FALL où il est bel bien rémunéré.
La société est à l’arrêt depuis plus d’un an et demi avec une production en panneaux équivalent à 1% de la capacité de production de l’usine. A ce jour la société doit plus d’un an de salaire à l’ensemble des employés.
L’incompétence avérée de Malamine NDIAYE, « chassé » de l’APIX en 2008, ne saurait expliquer, à elle seule, le mystère autour de SPEC. L’entreprise dispose d’une ligne de fabrication VIP qui n’a rien à envier aux lignes se trouvant en Occident et en Asie ; elle possède également un personnel hautement qualifié. Malgré tous les problèmes, le milliardaire Ndiégne FALL refuse de déposer le bilan ou d’ouvrir le capital à d’autres actionnaires qui ont déjà manifesté formellement leur intérêt. A cela s’ajoute le refus de vendre le stock de panneaux solaire évalué à près de 200 millions alors que les charges fixes se cumulent (salaire, loyer, …etc.). Voilà que l’on frise les limites de l’inconscience. En tant que salariés, nous sommes allés jusqu’à nous poser la question, à savoir si Ndiégne FALL ne serait pas un « Prête – nom ». Ceci n’étant pas notre problème, mais il est naturel en tant qu’acteurs d’essayer de comprendre une situation incompréhensible. Cependant ce qui nous intéresse le plus aujourd’hui en tant que employés de cette société, c’est que le tort qu’a subi les employés avec leurs familles soit réparé ! Que cette unité de production, que ce projet de jeunes ingénieurs sénégalais, se remette dans les rails avec une vision et une stratégie afin d’en faire une fierté et un exemple d’investissement 100 % sénégalais réussi, comme cela l’a été au démarrage.
De plus, sous la pression des banques, Mr Ndiégne FALL paie au mois de décembre 2013, à ces dernières la bagatelle de 700 millions pour échapper à l’exécution de celles-ci. Au même moment, il devait 36 millions au personnel qu’il disait ne pas être en mesure de payer.
La caisse de la société a été transférée de SPEC SOLAR à GECOM, l’autre société de Ndiégne FALL, ce qui constitue en soi un abus de biens sociaux selon l’Inspecteur régional du travail, en charge du dossier du personnel.
Avec SPEC SOLAR nous sommes dans le cas d’une Banqueroute frauduleuse mais la justice tarde à saisir les comptes et à mettre la société sous tutelle d’un administrateur malgré les multiples condamnations par le juge du travail. Ndiégne FALL parvient toujours à se faufiler entre les mailles de la justice en dépit des engagements qu’il avait pris devant le juge. Ndiégne FALL comme son bras droit Malamine Tandian NDIAYE, foulent au pied le code du travail et les principes de fonctionnement élémentaires d’une entreprise. Ce qui fait qu’ils confondent facilement les caisses de l’entreprise avec leurs poches en instaurant un système de vases communicants entre leurs poches et les caisses des deux entreprises.
Cela fait un an que les employés n’ont pas reçu de salaire (les avantages, la santé, j’en passe..), et pourtant personne n’a jamais vu, ni entendu parler de manifestations de notre part. Chose qui est très courante dans notre pays, où avec seulement 10 jours de retard de salaires les manifestations et tapages médiatiques sont au rendez-vous. Nous avons gardé notre dignité et avons placé notre confiance en notre justice et aux lois. Mais malheureusement Mr NDIAYE et Mr FALL, se croient tous puissants, au-dessus des lois et de la morale :
- Quand on a 200 millions de panneau solaire en stock, fabriqué par les employés, que l’on refuse de vendre par orgueil, alors que des clients ont manifesté leur intention d’achat ;
- Quand on paie 700 millions aux banques alors qu’au même moment on refuse de payer 50 millions à ses employés, soit un an salaire,
Tout cela frise l’irrationalisme, l’inhumanité mais aussi un manque de considération totale envers des employés.

C’est avec un y en a marre que l’on interpelle l’Etat du Sénégal et la Justice de notre pays à jouer pleinement leur rôle. A part l’Afrique du Sud, le Sénégal est le premier pays d’Afrique à avoir mis en place une unité de production de panneaux solaires, avec de surcroît un capital et une expertise 100% sénégalais. C’est un devoir de protéger les employés dans leur droit minimal, de valoriser cette société en parfaite adéquation avec le mix énergétique que l’on nous rabâche à longueur de « discours ». Voici un exemple concret où on prie nos autorités d’agir et de nous priver de mots.

( Les News )