leral.net | S'informer en temps réel

Salaire, véhicule, carburant... : Pourquoi ils veulent tous être maires ?

Les maires des communes ne se plaignent pas financièrement. Avec des salaires de 900 000 francs pour les maires des villes et 500 000 pour leurs homologues des communes d’arrondissement, il y a de quoi postuler pour diriger une collectivité locale.


Rédigé par leral.net le Samedi 28 Juin 2014 à 18:00 | | 0 commentaire(s)|

Salaire, véhicule, carburant... : Pourquoi ils veulent tous être maires ?
Avec 2 700 listes, les élections locales du 29 juin prochain ont battu tous les records. Des centaines de milliers de Sénégalais veulent accéder à la gouvernance locale. Et il y a de quoi vouloir être maire ou adjoint d’une municipalité. Car avec l’acte 3 de la décentralisation, les collectivités locales ont plus d’autonomie de gestion. Par exemple, ils ont désormais le droit de gérer elles-mêmes leurs budgets. Un privilège qui revenait de droit jusque-là aux maires des villes. Mais ce n’est pas seulement la gestion du budget municipal qui fait courir les milliers de candidats pour ces élections locales. Il y a aussi les émoluments non négligeables surtout en cette période de crise économique. En effet, Ibrahima Guèye, adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Grand Yoff, révèle que les maires des actuelles communes d’arrondissement ont un salaire mensuel de 500 000 francs Cfa imposés.

Leurs adjoints quant à eux, touchent la somme de 80 000 francs par mois. «Mais cela dépend de la taille de la commune parce qu’ailleurs, des adjoints au maire touchent 70 000», souligne Ibrahima Guèye qui est investi sur la liste de la coalition Taxawu Ndakaru dirigée par le maire sortant de la ville de Dakar. Lequel touche la coquette somme de 900 000 francs Cfa imposables. En effet, selon Ibrahima Guèye, Khalifa Sall et les autres maires de ville perçoivent chaque mois cette même somme et leurs adjoints 100 000 francs Cfa. Outre les salaires mirobolants, tous les premiers magistrats des villes ou des communes d’arrondissement ont une dotation en carburant laissée entièrement à leur discrétion, toujours d’après Ibrahima Guèye.
(Avec Walf)