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Sanction contre la pêche illicite : Le Sénégal corse l'addition

Les députés ont adopté, hier, mardi 30 juin, à l’unanimité, le projet de loi n°10 /2015 portant Code de la pêche maritime. Face aux députés, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye a annoncé que le nouveau code prévoit des sanctions allant de 500 millions à 1 milliard de francs Cfa pour les bateaux étrangers qui pratiquent la pêche illicite.


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Juillet 2015 à 12:17 | | 16 commentaire(s)|

Sanction contre la pêche illicite : Le Sénégal corse l'addition
Face aux députés pour défendre le projet de loi n°10/2015 portant Code de la pêche maritime, le ministre de la pêche et de l’économie maritime, Oumar Guèye, a annoncé que les amandes sont prévues dans le nouveau code pour les bateaux qui s’adonnent à la pêche illégale. Selon lui, ces amendes vont de 500 millions à 1 milliard de francs Cfa pour les bateaux étrangers. « Nous avons mis des sanctions assez sévères. La sanction minimale, qui était de 150 millions, passe à 500 millions. Celle maximale, qui était de 200 millions de francs Cfa, passe à 1 milliard de francs Cfa pour les bateaux de pêche étrangers », renseigne-t-il.

Selon lui, ces sanctions ont été revues à la hausse pour décourager les bateaux industriels dont la capacité de pêche dépasse largement celle de la pêche artisanale. Revenant sur ces sanctions dont certains députés jugent discriminatoires, le ministre a annoncé que la différentiation selon le critère de nationalité est conforme à la jurisprudence en vigueur dans beaucoup de pays, notamment de la sous-région.

L’échelle de sanction tient compte également, ajoute-t-il, du fait que la puissance des navires étrangers est sans commune mesure avec celle des bateaux sénégalais. Le critère de taille s’avère, pour lui, difficile à mettre en œuvre, compte tenu de la diversité des navires. S’agissant de la protection de ressources halieutiques et du repos biologique soulevés par certains députés, il a informé que la taille des poissons pouvant être capturés, notamment le « yabooy », a été fixée en rapport à leur maturité sexuelle pour préserver la ressource halieutique.

Se prononçant sur les accords de pêche, il met en évidence le souci du gouvernement de protéger les intérêts du Sénégal, citant l’exemple des accords de pêche de l‘Union européenne. « Les captures autorisées portent sur 2000 tonnes de merlus (une espèce qui n’est pas beaucoup consommée par le Sénégal) et 14000 tonnes de Thon (une espèce qui n’est pas menacée). En revanche, le Sénégal bénéficie de compensations financières lui permettant d’acquérir des bateaux, de construire des quais de pêche et d’appuyer les acteurs de la pêche dans d’autres domaines », explique-t-il.

Interpellé sur les déclarations de l’Ong Greenpeace relatives aux fraudes sur les tonnages de navires déclarés, Oumar Guèye a indiqué qu’une enquête est diligentée pour vérifier les déclarations émanant de cette Ong.

Sud Quotidien