Dans un passé récent, ils ont été frères libéraux. Mais c’est un de ces «liens de sang» qui sèment plus les germes d’une animosité nourrie qu’une complicité fraternelle. Ils se connaissent assez pour déjouer les coups et préparer la stratégie qui viendra à bout de l’adversaire.
Dans l’arène politique sénégalaise se prépare un des combats du far west à l’issue fatale, dont le cinéma hollywoodien a le secret. C’est un face à face qui met en scène le «jeune homme» et le «chef des bandits», pour une toute dernière confrontation. Après plusieurs escarmouches mineures, de rendez-vous manqués, histoire de ménager le suspense jusqu’au bout. L’explication finale est inévitable. L’échappée n’est plus possible. L’un des deux devra y laisser sa peau.
Ce thioky fin (combat final) qui s’annonce devra arriver à la prochaine présidentielle en 2107. Tout semble désigner les deux hommes comme les acteurs clés de cette échéance. Le choc est inévitable.
La logique politique veut que Macky Sall brigue un deuxième mandat. Ne serait-ce que pour défendre son bilan. Le contraire serait assimilable à une fuite. Être président est la raison d’être politique de Idrissa Seck. Son dernier slogan de campagne était explicite : «Idy 4 président». Il ne veut plus être maire de ville. Il a été Premier ministre. Pour lui donc c’est le Palais ou rien.
Le destin semble s’y mêler pour rendre inéluctable le duel, comme pour faire du «eufeul». La très probable disqualification des figures politiques qui ont dominé le jeu politique ces dernières années vont baliser la voie à ce face à face Sall-Seck. Frappés par la «limite» d’âge, Tanor, Niasse, Bathily, après plusieurs échecs, ne se font plus d’illusions sur leur destin présidentiel. C’est râpé. Mais comme dans tout bon scénario, il y a les seconds rôles.
Le contexte politique fait d’Idrissa Seck, l’opposant naturel du pouvoir en place. Après 12 ans de règne, le Pds est entré dans un nouveau cycle. Tous les signes montrent que ce parti a entamé une phase de démolition-reconfiguration. Il ne survivra pas indemne à la retraite politique de son leader historique. Il est peu probable que les querelles internes laissent émerger un leadership fort.
Enfin le patron de Rewmi a fixé sa retraite politique pour 2019 (Il aura 60 ans). 2017 est sa dernière bataille.
Il faut rappeler quelques épisodes précédents, pour ne rien rater de ce feuilleton politique qui tiendra en haleine l’opinion toute cette mandature. Au deuxième tour de la présidentielle, Idrissa Seck rejoint la coalition Benno Bokk Yaakar, la mouvance présidentielle, à reculons. Il dézingue Macky Sall le jour de son anniversaire de prise pouvoir. Fronde des ministres Rewmistes, Omar Guèye et Pape Diouf, solidaires de la gestion gouvernementale. En guise de représailles, le porte-parole de Idrissa Seck, Abdourahmane Diouf est viré de la direction de la Sde. On ne fourbit pas les armes de son adversaire. Macky semble annoncer la contre-offensive en recrutant la notaire Me Nafissatou Diop Cissé, la dame qui en sait plus long sur le maire Thiès.
Les municipales de 2014 seront la dernière passe d’armes, par seconds couteaux interposés, avant l’explication finale entre chefs.
Grand Place
*Thioky fin : Combat final
Dans l’arène politique sénégalaise se prépare un des combats du far west à l’issue fatale, dont le cinéma hollywoodien a le secret. C’est un face à face qui met en scène le «jeune homme» et le «chef des bandits», pour une toute dernière confrontation. Après plusieurs escarmouches mineures, de rendez-vous manqués, histoire de ménager le suspense jusqu’au bout. L’explication finale est inévitable. L’échappée n’est plus possible. L’un des deux devra y laisser sa peau.
Ce thioky fin (combat final) qui s’annonce devra arriver à la prochaine présidentielle en 2107. Tout semble désigner les deux hommes comme les acteurs clés de cette échéance. Le choc est inévitable.
La logique politique veut que Macky Sall brigue un deuxième mandat. Ne serait-ce que pour défendre son bilan. Le contraire serait assimilable à une fuite. Être président est la raison d’être politique de Idrissa Seck. Son dernier slogan de campagne était explicite : «Idy 4 président». Il ne veut plus être maire de ville. Il a été Premier ministre. Pour lui donc c’est le Palais ou rien.
Le destin semble s’y mêler pour rendre inéluctable le duel, comme pour faire du «eufeul». La très probable disqualification des figures politiques qui ont dominé le jeu politique ces dernières années vont baliser la voie à ce face à face Sall-Seck. Frappés par la «limite» d’âge, Tanor, Niasse, Bathily, après plusieurs échecs, ne se font plus d’illusions sur leur destin présidentiel. C’est râpé. Mais comme dans tout bon scénario, il y a les seconds rôles.
Le contexte politique fait d’Idrissa Seck, l’opposant naturel du pouvoir en place. Après 12 ans de règne, le Pds est entré dans un nouveau cycle. Tous les signes montrent que ce parti a entamé une phase de démolition-reconfiguration. Il ne survivra pas indemne à la retraite politique de son leader historique. Il est peu probable que les querelles internes laissent émerger un leadership fort.
Enfin le patron de Rewmi a fixé sa retraite politique pour 2019 (Il aura 60 ans). 2017 est sa dernière bataille.
Il faut rappeler quelques épisodes précédents, pour ne rien rater de ce feuilleton politique qui tiendra en haleine l’opinion toute cette mandature. Au deuxième tour de la présidentielle, Idrissa Seck rejoint la coalition Benno Bokk Yaakar, la mouvance présidentielle, à reculons. Il dézingue Macky Sall le jour de son anniversaire de prise pouvoir. Fronde des ministres Rewmistes, Omar Guèye et Pape Diouf, solidaires de la gestion gouvernementale. En guise de représailles, le porte-parole de Idrissa Seck, Abdourahmane Diouf est viré de la direction de la Sde. On ne fourbit pas les armes de son adversaire. Macky semble annoncer la contre-offensive en recrutant la notaire Me Nafissatou Diop Cissé, la dame qui en sait plus long sur le maire Thiès.
Les municipales de 2014 seront la dernière passe d’armes, par seconds couteaux interposés, avant l’explication finale entre chefs.
Grand Place
*Thioky fin : Combat final
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