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Sénégal Émergent 2012-2017 : Politique économique et sociale, le temps des performances


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Septembre 2017 à 09:54 | | 0 commentaire(s)|

Après deux générations de DSRP, le Sénégal a choisi d’aller bien au-delà de la problématique de la réduction de la pauvreté. Ainsi, il a été élaboré, dans le cadre d’un processus participatif, un Document de Politique Economique et Sociale (DPES, 2011-2012), qui sera révisé et remplacé en 2014, par le Plan Sénégal Emergent (PSE).
 
 En effet, conscient du fait que les mesures de court terme ne suffisent pas pour améliorer sensiblement les conditions de vie des populations, le Gouvernement a lancé une large réflexion pour doter notre pays d’une stratégie de développement économique et social de premier plan, dont l’objectif est d’inscrire le Sénégal parmi les économies à forte croissance et en réel progrès social dans un horizon de vingt (20) ans.
 
Le PSE, qui est désormais le référentiel de la politique économique et sociale à moyen et long termes, est adossé à une vision : celle d’«Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit» - qui guide les choix stratégiques à court et moyen termes.
 
Ainsi, une stratégie quinquennale fixe le cap et détermine les orientations ainsi que les objectifs à atteindre, pour inscrire le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence. Le PSE s’appuie sur trois axes stratégiques: (i) la transformation structurelle de l’économie pour atteindre une croissance forte et durable, de l’ordre de 7-8% voire 10% par an, (ii) le développement humain et la protection sociale, (iii) la gouvernance renforcée, la paix et la sécurité.
 
La stratégie décennale est portée par un plan d’actions prioritaires quinquennal (PAP 2014- 2018), dont l’objectif principal est l’accélération de la mise en œuvre des cibles OMD. Pour un suivi rapproché et une harmonisation des cadres de suivi, le Gouvernement du Sénégal a adopté, par décret n°2015-679 du 26 mai 2016, le Cadre harmonisé de suivi- évaluation des politiques publiques (CASE), marquant ainsi sa volonté d’institutionnaliser la tenue des revues annuelles conjointes (RAC), pour rendre compte de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la politique économique et sociale, selon l’approche de gestion axée sur les résultats de développement (GRD).
 
Depuis lors, la mise en application qui a été menée sous la supervision du secrétariat technique de préparation des revues (DGPPE – BOM – BOS) et qui porte sur les réalisations annuelles, est un processus participatif. Lancé par une circulaire primatorale, le processus de la RAC se termine par une validation technique du rapport de revue.
 
Pour rappel, la RAC est une réponse à trois principaux engagements du Sénégal : (i) l’harmonisation des politiques publiques à travers le CASE ; (ii) l’application des principes de la « Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide » et le « Partenariat mondial » ; et (iii) le déblocage des conditions préalables au décaissement des appuis budgétaires avec les partenaires ACAB.

Contrairement aux années antérieures, depuis 2012, tous les départements ministériels ainsi que les 14 régions administratives tiennent des revues, entre avril et mai de chaque année.
 
Par la suite, un Conseil se tient en juin sous la présidence effective de Monsieur le président de la République, sur les conclusions issues du rapport de synthèse final de mise en œuvre de la politique économique et sociale, avec la participation de près de 300 représentants de catégories d’acteurs (Commission étatique, PTF, Secteur privé, Société civile, Elus locaux).

• Progrès économiques et sociaux

D’importants progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la Politique économique et sociale depuis 2012, en dépit des conditions initiales défavorables.
 
En effet, le Sénégal a vu une accélération de sa croissance économique. Il est parvenu à augmenter les inscriptions à l’école primaire, à améliorer la parité entre les filles et les garçons dans la scolarisation au primaire, à renforcer la représentation des femmes dans les parlements nationaux, à assurer la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la diminution de la prévalence du VIH/Sida.
 
Le taux de croissance de l’économie sénégalaise a connu une phase d’accélération depuis 2012, en empruntant une pente positive pour atteindre un taux de croissance de plus 6% pendant deux années consécutives, en 2015 et 2016, jamais réalisé auparavant. Sur la période 2006-2012, le taux de croissance moyen de l’économie sénégalaise s’est établi à 3,4%.Cette croissance a été soutenue par les secteurs secondaire et tertiaire, avec un dynamisme du secteur primaire, en particulier du sous-secteur agricole.

 
Les autres agrégats macroéconomiques, notamment, l’inflation et le solde budgétaire ont été maîtrisés. En revanche, le déficit du compte courant est resté en moyenne au-dessus de 8%. Sur la période 2013-2015, le taux de croissance moyen de l’économie est ressorti à 4,8% avec un niveau estimé à 6,5% en 2015. Au niveau des finances publiques, le Gouvernement poursuit son engagement de réduire le déficit budgétaire, lequel est ressorti à 4,8% en 2015 contre 5,5% en 2013.

S’agissant de l’inflation, elle est très basse sur la période sous revue, marquée par une contraction des cours des principales matières premières. Le déficit du compte courant, pour sa part, s’est considérablement atténué et a été estimé à 7,6% en 2015.