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Sénégal polémique autour de la dette intérieure publique

A combien s’élèvent les créances dues par les pouvoirs publics sénégalais aux entreprises publiques et privées opérant au Sénégal ? Cette question qui taraude les esprits entretient la polémique dans les milieux d’affaires et politiques.


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Juillet 2009 à 03:59 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal polémique autour de la dette intérieure publique


Avec des chiffres variés selon que l’on soit du côté du ministère d’Etat chargé de l’économie et des finances ou des milieux patronaux. M. Abdoulaye Diop, ministre d’état en charge du portefeuille de l’économie et des finances, dans une récente sortie dans les médiats, a clôturé le débat à son niveau considérant que la dette intérieure publique estimée à ses yeux à 178 milliards de Francs CFA a été totalement apurée.

Si l’on en croit ce dernier, cette dette arrêtée au 31 octobre 2008 et évaluée à 174 milliards de Cfa a été entièrement soldée. « Au Trésor public, il ne reste plus rien des 174 milliards (…) Nous avons apuré totalement les dettes du secteur privé.»

Ce que conteste le syndicat patronal de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES) qui à travers son affilié le Syndicat National des Bâtiments et Travaux Publics (SNBTP) est monté au créneau pour signifier son déni des chiffres révélés par M. Abdoulaye Diop.

Le montant de la dette due à l’entreprise Jean Lefebre est au centre de la polémique. Cet entrepreneur de renom M. Bara Tall dont la plupart des infrastructures de premier choix au plan local porte l’estampille est au centre du débat. Le ministre d’état chargé de l’économie et des finances a dégagé en touche devant les sénateurs à l’examen de la loi des finances rectificatives 2009.

Alors qu’il a été interpellé sur la question par un parlementaire, voici ce qu’il a répondu : « Je n’ai aucun problème avec l’entrepreneur Bara Tall. Je lui payerai dès que je recevrai le support.»

La CNES lui conteste ola véracité des chiffres qu’il a avancés. En tous les cas, la polémique fait rage et le SNBTP est monté sur ses grands chevaux pour s’en prendre à l’Etat sénégalais. Son parte parole M. Abdel Kader Ndiaye a annoncé une série de mesures à l’instar du gel de la cotisation des membres de son syndicat patronal à l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal, à la Caisse de Sécurité Sociale et au niveau des impôts dûs par les sociétés.

Sous peu, ces entreprises vont se délester d’environ dix mille travailleurs (10.000) pour raison technique. D’ores et déjà, le SNBTP bénéficie de soutien comme celui de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA). Son patron, M. Mamadou Diouf annonce une marche qui aura, entres autres pour soubassement, le paiement de la dette de l’Etat vis-à-vis des entreprises publiques.

Le chiffre litigieux tourne autour de trente milliards. A la veille du passage du Sénégal au Fmi pour l’examen de la recevabilité de son dossier relatif à l’instrument à la politique économie (ISPE), le gouvernement avait été sommé d’apurer toute sa dette intérieure.

Chose faite pour les pouvoirs publics. Alors que la CNES continue de ruer sur les brancards et s’apprête à mettre en œuvre une série d’actions pour rentrer dans ses créances.

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