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Sénégal: quand les ordures sont mieux traitées que les malades mentaux errants!


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Août 2014 à 09:55 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal: quand les ordures sont mieux traitées que les malades mentaux errants!
Oui, le fait est extrêmement grave pour qu’il ne soit pas clairement dénoncé, surtout dans un pays qui se dit démocratique et civilisé, ayant ratifié la charte africaine des droits l’homme. Ici, au Sénégal, puisque c’est de notre pays qu’il s’agit, malheureusement, les ordures, ménagères ou autres, sont mieux traitées que les malades mentaux errants, dont leur nombre exorbitant inquiète tout individu jouissant de ses facultés mentales. En fait, pour protéger les populations des graves conséquences néfastes de la présence des ordures dans les rues, issues des ménages ou ailleurs, les pouvoirs publics déploient de gros moyens : humains, matériels, logistiques et financiers, à travers de grandes entreprises créées à cet effet, avec des décharges comme celle, célèbre, de M’beubeus où beaucoup de citoyens, jeunes, vieux, hommes et femmes, s’activent pour y gagner dignement leur vie en récupérant tout ce qui peut l’être, pour les revendre dans la société.

Combien de fois, également, n’avons-nous pas vu l’Etat du Sénégal et les Collectivités Locales, entrer en conflit pour la gestion de ces ordures à cause notamment des nombreux intérêts qu’elles renferment? Pourquoi, ces derniers ne se disputent pas alors à propos de la résolution du grave problème de l’errance des malades mentaux qui provoque d’énormes dégâts chez les paisibles citoyens comme ce fût tout récemment le cas du douanier ayant perdu la vie après avoir reçu un coup à la nuque, de la part d’un d’entre eux ? Qu’est ce qui peut réellement expliquer que les autorités au plus haut niveau, en l’occurrence, le président Macky SALL, refusent de mettre les moyens déjà existants à l’unique Association Sénégalaise, créée en août 2000, pour résoudre efficacement et de façon définitive ce vaste fléau national ? Autant de questions que nous nous posons aujourd’hui, vu tout ce désordre engendré par l’autorité elle-même, chargée de la prise de décisions importantes, surtout lorsque l’intérêt supérieur de la nation est fortement menacé.

Véritablement, ne serait-ce que pour le développement économique et social du pays, les autorités étatiques devraient être les toutes premières à se mobiliser pour la prise en charge et la réinsertion des ces malades mentaux errants dont les 80 ou même les 90%, selon les prévisions des psychiatres, spécialistes, peuvent être sauvés, et le reste, avec le soutien bien sûr des familles, pourraient mener un vie beaucoup plus saine, contrairement à ce que l’on voit aujourd’hui. D’ailleurs, si des individus parviennent à faire retourner dans les foyers une partie des ordures pourtant rejetées par ces derniers, alors pourquoi ne pouvons nous pas faire la même chose avec ces malades mentaux errants, exclus par la société, pour non seulement leur offrir une réelle chance de retrouver les siens mais, aussi et surtout, de participer à l’édification d’un Sénégal émergent, comme le veut l’actuel chef de l’Etat Macky SALL ? Donc, à travers ce présent communiqué, à bien vouloir largement publier, nous interpellons chaque citoyen sénégalais sur toutes ces interrogations, le problème n’étant point celui de l’ASSAMM comme le pensent malheureusement bon nombres de personnes innocentes, qui ne peuvent pas le considérer comme étant le leur.

C’est pourquoi, nous invitons encore une fois de plus, la Presse, surtout, audiovisuelle à bien vouloir accepter de poser véritablement le débat avec l’ensemble des différents acteurs concernés afin que nous puissions réparer ensemble cette injustice inégalable, exercée par la société toute entière sur cette couche si pauvre et vulnérable que représentent ces malades mentaux errants. Pour illustrer tout cela, nous prenons tout simplement l’exemple de la Primature, avec l’ex-Premier Ministre, Madame Aminata TOURE qui avait présidé un important Conseil interministériel sur les ordures, cette même grande instance de décisions, refusant, jusqu’ici, aujourd’hui, avec Monsieur Mahammed DIONNE d’en convoquer à propos de ces malades mentaux errants dont le document introductif que nous avons, nous-mêmes, élaboré en compagnie du Professeur Psychiatre Aïda SYLLA, ex-Chef de la Division de la Santé Mentale, maintenant remplacée par un Assistant Social, Monsieur Ady DIALLO, est disponible au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, depuis le jeudi 28 février 2013.


Ansoumana DIONE

Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)