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Serigne Mansour Sy Djamil sur les propos de Wade : "Ce n'est pas parce qu'il y a du remplissage à la Place de l'Obélisque que..."

Tout le monde s'est accordé à dire, au lendemain du meeting du Front patriotique pour la défense de la République, vendredi dernier, que Me Wade s'est trompé de pays en décrétant la tenue de l'élection présidentielle en 2015 et la mise en place d'une commission de transition. Serigne Mansour Sy Djamil revient, dans un entretien accordé au Populaire, sur cette déclaration du pape du Sopi.


Rédigé par leral.net le Mardi 25 Novembre 2014 à 11:29 | | 10 commentaire(s)|

Serigne Mansour Sy Djamil sur les propos de Wade : "Ce n'est pas parce qu'il y a du remplissage à la Place de l'Obélisque que..."
"Les situations sont complètement différentes. Là, c'est mouvement populaire qui s'est soulevé et qui fait partir le président de la République. Pour qu'en plein mandat, il (Macky Sall) laisse son pouvoir, il faut une dynamique populaire. Cette dynamique populaire a existé au Burkina pour des raisons historiques bien connues. Cette dynamique n'existe pas au Sénégal. Ce n'est pas parce qu'il y a du remplissage au niveau de la Place de l'Obélisque que ces gens qui représentaient son parti et ses sympathisants représentent le peuple sénégalais. C'est un échantillon qui est loin d'être la majorité. Avec tout le respect que je lui donne, ce qu'il dit, lui, Abdoulaye Wade, est loin de refléter ce que pensent les Sénégalais. Lui demander de partir, de faire un gouvernement de transition, jusqu'en novembre 2015, et d'organiser des élections, ça, c'est lui qui le pense. Peut-être que son parti le pense. Mais la grande majorité du peuple sénégalais n'est pas en phase avec lui. Le président de la République n'a pas à répondre à ça. J'espère que les députés vont reprendre ces interpellations et interrogations et qu'on va débattre en démocratie. Mais, il n'a pas à le faire dans un meeting, avec la pression populaire. Nous représentons le peuple, pas lui. Il le représentait avant, il ne le représente plus. Nous pouvons, en toute démocratie, échanger sur ces questions", a dit Serigne Mansour Sy Djamil à nos confrères du Pop.