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Serigne Saliou Mbacké, parrain de la Célébration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 11 novembre 2013 à Paris

Le 11 novembre 1902, Cheikh Ahmadou Bamba revenait d’un exil qui a duré près de huit (8) ans dans la forêt peu hospitalière de l’Afrique centrale. Pour s’être dressé contre le système de valeurs imposé par le colon, le fondateur de la voie Mouride a été jugé de façon expéditive puis condamné à mort par l’administration coloniale réunie en Conseil privé le 05 septembre 1895 à Saint-Louis.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Novembre 2013 à 08:48 | | 0 commentaire(s)|

Serigne Saliou Mbacké, parrain de la Célébration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 11 novembre 2013 à Paris
C’est faute de pouvoir exécuter la peine capitale que la décision de l’exiler a été prise par des autorités qui pensaient ainsi, sonner le glas du mouvement dont ce saint Guide portait les idées et les valeurs.

Si elle pouvait s’émerveiller de l’assurance du Cheikh au moment de son départ avant lequel il donna des garanties certaines sur son retour, la communauté mouride n’a pu bouder son plaisir de revoir Khadimou Rassoul fouler de nouveau le sol du Sénégal. Faut-il rappeler que, même certains proches avaient fini de se faire à l’idée que leur bien-aimé ne sortirait jamais vivant de son affrontement avec le colonisateur.

La suite de l’Histoire est connue de tous. Non seulement le Cheikh est revenu indemne, mais c’est surtout le fait qu’il ait poursuivi de plus belle, sa mission de rénovateur de l’Islam, religion de tolérance, de paix et de confiance absolue en Dieu. Incarnant parfaitement ces sacro-saintes valeurs, Cheikh Ahmadou Bamba dira après cette victoire éclatante: «j’ai pardonné à tous mes ennemis pour l’amour du Seigneur qui les a écartés de moi à jamais; aussi je ne songe point à me venger.» (MuqadimatulAmdâh). Et d’ajouter : «O Seigneur ! Accorde Ton pardon à quiconque m’a jamais blâmé ou offensé. »

C’est fidèle à cet esprit d’ouverture que le 11 novembre 2002, le Collectif des mourides de France et le Daara des Bayes Fall de Paris ont conjointement organisé le centenaire du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Une commémoration symbolique à plus d’un titre car la date du 11 novembre (1918) marque l’armistice et donc la fin de le Première Guerre Mondiale. On ne peut s’empêcher d’y voir autre chose qu’un simple hasard de calendrier.

Depuis la commémoration du centenaire en 2002, le DahiraNouroul Maha Idy a perpétué cette tradition sous le ndiguël et la bénédiction de SerigneSaliouMbacké, puis de Serigne Bara Fallilou et dernièrement, de Cheikh SidyMoukhtarMbacké (que Dieu lui prête longue vie). A l’image de SerigneSaliou qui accordait à la célébration du 11 novembre une importance capitale, l’actuel khalife s’est dit particulièrement enchanté avant d’ajouter qu’il «faut perpétuer et donner de l’ampleur à cette commémoration» (nangeen ko weyël te yaatal ko).

Dès le départ, porté par le soutien de Touba, le Dahira Nouroul Maha Idy a parrainé la journée par des grands noms du Mouridisme. A titre d’exemple, la seconde édition (2003) a été dédiée à Sokhna Mariama Bousso.Depuis, les parrains ont été successivement (Cheikh Mouhamadou Mourtada, Cheikh Mouhamadou Moustapha, Cheikh Mouhamadou Fadel, Cheikh Mouhamadou Al Amine Bara, Cheikh Mouhamadou Bachir, Cheikh Abdoullahi, Cheikh Ibrahima, Cheikh AbdoulAhad, tous d’illustres figures du Mouridisme. C’est par voie de conséquence que cette année à l’Espace Reuilly (12° arrondissement de Paris), la journée sera dédiée àSerigneSaliouMbacké, cinquième khalife Général des Mourides et le dernier des fils du Cheikh à occuper cette haute station.

Au fil des années, la journée s’est tenue dans des hauts lieux de la culture à Paris à savoir l’UNESCO, l’Espace Reuilly Paris XII, le carré BW (Champs-Elysées), le Palais des Congrès de la Porte Maillot, l’Hôtel Hilton de Paris Charles De Gaulle etc.

Par sa symbolique, le 11 novembre est donc dans lars tradition mouride, un jour où on rend grâce à Allah et à son Prophète Mohamed SAW,par lequel, Allah a fait parachevé cette belle religion victime aujourd’hui de tant de caricatures dans ce monde médiatique du 21ème siècle.

Nous ne pouvons finir sans citer notre illustre Guide KhadimouRassoul, une de ses citations qui montre l’essence de la voie de l’aspirant qui a pour objectif de préparer son retour àAllah ,«Mon combat se fait par le savoir et la crainte révérencielle de Dieu, dit-il, en ma qualité d’Esclave de Dieu et de Serviteur du Prophète. Le Seigneur qui régente toute chose en est témoin» (YaaJumlatan).

Puisse la force de perpétuer cette initiative nous animer, par considération pour celui qui incarna l’Islam authentique au péril de sa vie.

Le comité d’organisation du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba