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Sidiki Kaba : "Macky Sall a accordé la grâce présidentielle à Karim Wade et compagnie pour des raisons humanitaires, mais..."

Le ministre de la Justice garde des Sceaux a tenu une conférence de presse, ce jour, pour apporter quelques éclaircissements à l'opinion publique afin de dissiper les confusions entretenues sur la grâce présidentielle accordée à Karim Wade, Ibrahim Aboukhalil et Alioune Samba Diassé. Selon Sidiki Kaba, le Président Macky Sall a accordé la liberté à ces derniers pour des raisons humanitaires. Mais précise-t-il, le recouvrement des biens mal acquis sera poursuivi tant au niveau national qu'international.


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Juin 2016 à 13:23 | | 3 commentaire(s)|

Sidiki Kaba : "Macky Sall a accordé la grâce présidentielle à Karim Wade et compagnie pour des raisons humanitaires, mais..."
L'information barre la Une de presque tous les journaux. Le président de la République, Macky Sall, a accordé la grâce présidentielle aux trois détenus condamnés par la Cour de l'enrichissement illicite dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Conformément au décret 2016-880 portant grâce présidentielle, Karim Wade, Ibrahim Aboukhalil et Alioune Samba Diassé, ont été libérés, hier, tard dans la nuit. Une libération qui n'a pas surpris beaucoup de gens parce que annoncée récemment par le chef de l'État lui-même.

Toutefois, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba a tenu à préciser certains points concernant cette libération. Selon le Garde des Sceaux, c'est pour des raisons humanitaires que le Président Macky Sall a accordé la grâce présidentielle à Karim Wade, Ibrahim Khalil Bourgi et Alioune Samba Diassé. "Le Président Macky Sall a, pour des raisons humanitaires, décidé d'accorder la grâce à monsieur Karim Meîssa Wade Ibrahim Aboukhalil et Alioune Samba Diassé qui font tous l'objet d'une condamnation définitive et exécutoire depuis le rejet de leur pourvoi en cassation formé contre la décision du 23 mars 2015 de la Cour de l'enrichissement illicite ( Crei)", a indiqué d'emblée le ministre de la Justice.

Pour lui, cette décision ne procède nullement d'une démarche singulière ou exceptionnelle, mais elle s'inscrit plutôt dans la continuité d'une action républicaine à laquelle ont souvent recours les prédécesseurs du Président Sall. Se voulant plus clair, il précise : "La remise partielle de la peine d'emprisonnement qui leur est accordée n'efface pas la condamnation qui figure toujours dans leur casier judiciaire. Il en est de même, en l'espèce, des peines d'amendes, des intérêts civils et des biens confisqués qui concernent le préjudice subi par l'État". "Leur recouvrement sera poursuivi tant au niveau national qu'international par l'Agent judiciaire de l'État qui s'y attelle déjà activement", informe-t-il.

Ainsi, Karim Wade et compagnie vont payer l'intégralité du montant du préjudice subi par l'État du Sénégal. "En d'autres termes, Karim Meïssa Wade a été condamné à 6 ans d'emprisonnement ferme pour enrichissement illicite et doit payer une amende de 138 milliards 239 086 396 FCfa. Outre la confiscation de ses biens et le paiement de la somme de 10 milliards à titre des dommages et intérêts, il a l'obligation de payer les montants de ces condamnations. Il en est de même pour Aboukhalil Bourgi et Alioune Samba Diassé, condamnés à 5 ans de prison ferme pour complicité d'enrichissement illicite et à des amendes respectives de 138 milliards 239. 086. 396 Cfa et 69 milliards 119. 543 FCfa. Outre la confiscations de leurs biens, ils sont tenus au paiement de la totalité des préjudices subis par l'Etat.

Saly Sagne
(Stagiaire)