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Sommet de la Francophonie : Les piques de Hollande à Sarkozy

Le discours de Nicolas Sarkozy à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar retentit encore dans les mémoires. Comme pour gommer le passage de son prédécesseur, François Hollande lui a lancé des piques assassines au cours de ce Sommet de la Francophonie, notamment lors de sa visite aux cimetières de Bel Air en hommage au Président-poète Léopold Sédar Senghor.


Rédigé par leral.net le Lundi 1 Décembre 2014 à 09:19 | | 0 commentaire(s)|

Sommet de la Francophonie : Les piques de Hollande à Sarkozy
François Hollande a essayé de rattraper les bourdes de ses prédécesseurs. Au cimetière de Bel Air pour honorer la mémoire de Senghor, il a expliqué, lors d'un point de presse disponible sur le site de l'Elysée, son hommage. « En 2001, quand le Président Senghor est décédé, la France avait bien sûr rendu hommage à celui qui avait servi la République, servi aussi son propre pays, le Sénégal, et servi la langue française », dit-il. Mais, rappelle-t-il, selon Le Pop, « il n'y avait pas eu, c'est vrai, la présence du président de la République ni du Premier ministre et je crois que cela avait été mal compris par les Sénégalais. Donc, il était très important que, plusieurs années après, je vienne au nom, d'ailleurs, de l'ensemble de mes prédécesseurs et au nom du peuple français pour dire ce que nous avons comme reconnaissance et comme gratitude à l'égard du Président Senghor ».

Hollande de solder des comptes avec Sarkozy. En rappel au fameux discours de Dakar de son prédécesseur qui avait dit que l'Africain n'était pas assez entré dans l'Histoire, Hollande gomme la déclaration pour dire lors de son point de presse au cimetière de Bel Air : « Senghor était un Africain qui a montré qu'il avait le sens de l'Histoire et je n'oublie pas que l'Afrique, c'est le berceau de l'humanité. Donc, c'est l'Afrique qui a fait notre propre histoire, l'histoire de l'humanité ». Le Président Français d'expliquer : « C'est l'Afrique qui montre qu'elle va être le grand continent de l'avenir. Parce que c'est ici en Afrique que vont se produire les plus grandes évolutions. Evolution démographique qu'il va falloir maîtriser, évolution économique, parce que c'est un continent plein de richesses et donc de potentialités de croissance et également un enjeu pour l'expression du français. L'Afrique est non seulement dans l'histoire, mais elle est aussi une partie de notre avenir ».

Véritablement teigneux, nos confrères indiquent que Hollande ne lâche pas Sarkozy qu'il a déjà éperonné. Cette fois-ci, c'est Rfi qui rapporte les piques allusives au nouveau Président de l'Ump élu avec 64,5% devant Bruno Le Maire et Hervé Mariton. Samedi soir, alors qu'il rencontrait la communauté française à Dakar, Hollande, qui rendait hommage à Abdou Diouf, a lâché : « C'est toujours un moment délicat pour une personnalité de quitter la vie publique. Il y en a qui ne s'y résignent jamais ». Une phrase à double sens qui vise certains chefs d'Etat africains, mais qui cible aussi Nicolas Sarkozy qui signe son retour sur la scène politique.