Le président de la République s'est envolé pour le Nigeria où s'ouvre aujourd'hui un Sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et dont Macky Sall est le principal initiateur. A cet effet, tous les espoirs burkinabè sont rivés sur la capitale Abuja. Le chef de l'Etat sénégalais et ses pairs vont adopter, à coup sûr, des mesures fortes, visant à réchauffer le coup de froid qui a fini de s'abattre, depuis bientôt une semaine, dans les relations entre le pouvoir intérimaire incarné par Michel Kafando et les putschistes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) dirigé par le Général Gilbert Diendéré. Le Président sénégalais et son homologue béninois, Yayi Boni, ont réussi, en fin de semaine dernière, ce que nul n'aurait crû possible en obtenant la libération du Président intérimaire mais également en annonçant jeudi avoir dissout l'organe de la transition au Burkina Faso. Ils assurent vouloir organiser « des élections inclusives". Les espoirs de toute l'Afrique pacifique sont accrochés à ce voyage du Président Sall. D'autant que celui-ci survient au moment où les chefs de l'armée régulière ont intimé aux putschistes de la garde présidentielle de "déposer les armes", trois colonnes de l'armée burkinabè convergent vers Ouagadougou pour "désarmer le Régiment de sécurité présidentielle sans effusion de sang".
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