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Sous-secteur de l’alphabétisation : Youssou Touré plaide son détachement du ministère de l’Education nationale


Rédigé par leral.net le Mardi 9 Juin 2015 à 14:53 | | 2 commentaire(s)|

Sous-secteur de l’alphabétisation : Youssou Touré plaide son détachement du ministère de l’Education nationale
« Aucun pays au monde ne peut se développer sans ses langues nationales », a déclaré, hier, le Secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation et aux langues nationales, Youssou Touré, lors de son séjour à Fatick dans le cadre d’une tournée nationale en faveur du détachement du sous-secteur de l’Alphabétisation du ministère de l’Education. « On a fait de l’Alphabétisation un sous-secteur alors que c’est un secteur important et fondamental. On doit d’ailleurs le détacher du ministère de l’Education parce que la véritable éducation, c’est celle qui passe par nos langues nationales », plaide-t-il en faveur de son département avant d’ajouter dans les colonnes du Quotidien : « Il faut faire la promotion des langues nationales, aller à l’essentiel et dépasser le cap des discours. Les langues nationales sont des langues de développement qui peuvent nous apporter un plus par rapport à la quête du bien-être du citoyen ». M. Touré déplore la modicité du budget alloué à ce sous-secteur.

Par ailleurs, le Secrétaire d’Etat a souhaité que certains acteurs du sous-secteur, communément appelés « facilitateurs », soient considérés comme des enseignants à part entière et recrutés dans la Fonction publique, au regard du travail important qu’ils abattent et souvent dans le bénévolat. L’inspecteur d’Académie de Fatick, Mandoungou Sarr, a estimé que la région de Fatick a, malgré tout, réalisé de réels progrès dans la lutte contre l’analphabétisme avec un taux de 51% contre 54% au niveau national. Pour les femmes, ce taux est de 58% contre une moyenne nationale de 64%. « Nous sommes dans une phase de rupture. Nous ne sommes plus dans l’informel. On considère la promotion des langues nationales comme étant une activité d’égale dignité à celle qui se développe dans nos écoles élémentaires ou bien dans nos collèges », a souligné M. Sarr.