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Soutien aux 131 pèlerins bloqués au Sénégal : Les élus locaux demandent un accompagnement psychologique

L’humiliation, la frustration et le sentiment d’injustice, qui affectent les 131 personnes qui sont restées bloquées à Dakar, alors qu’elles devaient effectuer le pèlerinage à la Mecque, ne laissent pas insensibles certains élus locaux. L’Association Nationale des Elus Départementaux (Aned), à travers son président El Hadj Maodo Malick Mbaye, a tenu, hier, un point de presse pour demander l’installation d’une cellule psychologique pour assister les malheureux candidats au pèlerinage.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Septembre 2015 à 11:16 | | 0 commentaire(s)|

Les 131 personnes qui ont été abandonnées à Dakar, alors qu’elles devaient rejoindre les Lieux Saints de l’Islam pour le pèlerinage, ont vécu une énorme détresse psychologique et subi une immense humiliation. Devant cette situation douloureuse, l’Association Nationale des Elus départementaux (Aned) a décidé de leur venir en aide. A en croire L’As, la structure dirigée par Maodo Malick Mbaye invite l’Etat à mettre en place des mécanismes pour une meilleure prise en charge psychologique des malheureux candidats au pèlerinage. Face à la presse hier, El Hadj Maodo Malick Mbaye a indiqué qu’une cellule d’urgence médico-psychologique en faveur des pèlerins bloqués à l’aéroport de Dakar doit être mise en place. « Cette structure qui devra être pilotée par le ministère de la Santé aura pour mission d’apporter un réconfort psychologique à ces pèlerins abandonnés. Cette cellule doit être composée de médecins, de psychiatres et d’élus locaux. Et elle aura pour but d’atténuer le traumatisme psychologique qui peut être néfaste à un retour paisible de ces pèlerins dans leurs terroirs d’origine. Cela pourra également les prémunir contre le sentiment d’échec et de malédiction qui risque de les marquer le reste de leur vie », souligne le président de l’Aned. Pour lui, cette approche permettra leur intégration sociale. « Le suivi psychologique doit être le début d’un plus long processus de prise en charge. Une initiative qui doit aussi inclure des mesures d’indemnisation pour ces malheureux candidats au pèlerinage.

« L’inscription prioritaire dans les listes pour le prochain pèlerinage pourra être prise comme mesure d’atténuation face à ce drame social », explique le Directeur général de l’Agence Nationale de la Maison de l’Outils (Anamo). A l’en croire, cette situation inédite appelle de la part des pouvoirs publics de fortes décisions. « Le président de la République a témoigné son engagement à résoudre cette crise en affrétant un vol spécial pour 93 personnes d’entre eux. Nous estimons que cette situation ne doit pas rester impunie et que le moment venu, il prendra les décisions qui s’imposent concernant les responsabilités de tout un chacun dans cette crise », explique-t-il avant d’ajouter : « Les manquements notés dans cette affaire convoquent la responsabilité du Commissaire général au pèlerinage à qui incombe l’organisation du pèlerinage. Par conséquent, une enquête approfondie nous permettra de mieux comprendre les dysfonctionnements et de tenter d’y remédier », indique-t-il.