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Souveraineté alimentaire en Afrique: Les 6 enseignements majeurs du Sommet Dakar 2

Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Janvier 2023 à 16:52 | | 0 commentaire(s)|

CEREMONIE DE CLOTURE ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE AMADOU BA Diamniadio, le 27 janvier 2023 • Excellences, Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement, chers amis, • Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales, • Monsieur le Président du Conseil économique, social et environnemental, • Mesdames, Messieurs les Ministres, • Monsieur le Président […]

CEREMONIE DE CLOTURE

ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE AMADOU BA

Diamniadio, le 27 janvier 2023
• Excellences, Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement, chers amis,
• Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales,
• Monsieur le Président du Conseil économique, social et environnemental,
• Mesdames, Messieurs les Ministres,
• Monsieur le Président de la Banque africaine de Développement,
• Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine,
• Monsieur le Président de la Banque islamique de Développement,
• Monsieur le Président du Fonds international de Développement agricole,
• Monsieur le Directeur général du Bureau international du Travail,
• Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et chefs de délégation,
• Mesdames, Messieurs,
• Chers Invités,

Nous voici au terme de la 2ème édition de la Conférence internationale de Dakar sur l’agriculture organisée autour de la thématique : « nourrir l’Afrique, souveraineté alimentaire et résilience ».

Je tiens, tout d’abord, au nom de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président en exercice de l’Union africaine, à exprimer à chacune et chacun d’entre vous, mes vifs remerciements pour votre présence et votre participation active à cet important événement, organisé conjointement par le Gouvernement du Sénégal et la Banque africaine de Développement.

Je remercie et félicite toutes les délégations pour leurs contributions aux travaux qui nous ont permis d’avoir des discussions riches et fructueuses, dans une atmosphère agréable et sereine.

Au cours de ces trois journées d’échanges et de partage, nous avons passé en revue les décisions issues du dernier Sommet de Dakar, afin de déterminer les voies et moyens de leur mise en œuvre rapide et intégrale.

Mesdames et Messieurs,
Il y a le chemin de l’Afrique des problèmes, qui nous maintient dans le statut quo d’une agriculture qui continuera de nous exposer à la précarité alimentaire, et le chemin de l’Afrique des solutions, qui nous met dans la perspective d’une agriculture moderne, et nous conduit, au-delà de la résilience, vers la souveraineté alimentaire.

Dakar 2 s’inscrit résolument dans la dynamique de l’Afrique des solutions ; une Afrique qui puise dans son énorme potentiel pour se nourrir par elle-même et aider à nourrir le monde.

Les récents chocs exogènes de la pandémie de la COVID-19, les changements climatiques et la guerre en Ukraine ont mis en évidence, l’importance pour nos Etats, de relever les défis de sécurisation de nos populations par le renforcement de nos capacités endogènes de défense nationale et de souveraineté alimentaire.

Ces enjeux devenus priorités et conditions préalables à tout développement appellent tous les citoyens africains, notamment les dirigeants politiques, les leaders communautaires, les chercheurs, les producteurs et autres acteurs, à se regrouper autour d’un agenda africain défini par les Africains et piloté par les Africains.
C’est le sens de toutes ces initiatives prises à l’échelle du continent dont l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le NEPAD, les engagements de Maputo visant à garantir un financement budgétaire minimum de 10% et les 5 priorités de la BAD dont le Programme « Nourrir l’Afrique ».

C’est aussi le combat que mène le Président Macky Sall, qui, depuis qu’il est porté à la tête de notre organisation continentale, ne cesse de plaider pour que l’Afrique soit présente dans les instances de gouvernance mondiale. Ce qui permet à l’Afrique de défendre elle-même son agenda et de proposer les réformes nécessaires sur le plan multilatéral.

Mesdames et Messieurs,
Depuis 60 ans, jamais l’accès aux denrées alimentaires de base n’avait été aussi difficile et coûteux.

A la suite de nos chefs d’Etat, nous l’avons tous souligné, c’est un paradoxe que l’Afrique, continent le plus vaste du monde avec 30 millions de km2, plus de 60% de la population active et disposant des plus importantes ressources en eau, en terres arables, et en énergie renouvelable, soit le continent le plus dépendant pour assurer la subsistance de ses enfants.

L’engagement politique de nos leaders réaffirmé ici à Dakar, commande de passer à l’action en apportant les ruptures nécessaires, en commençant par changer de paradigme. Il est venu le moment de rompre avec la dépendance vis-à-vis d’autres pays, parfois moins dotés en ressources mais qui ont réussi à se rendre incontournables sur le marché mondial des produits alimentaires.

Le nouveau paradigme de souveraineté alimentaire préconise que « l’Afrique consomme ce qu’elle produit, produit ce qu’elle consomme ». Il priorise un approvisionnement par cercle concentrique de proximité allant de l’échelle de terroirs locaux à l’échelle continentale, en passant par l’échelle nationale et sous régionale.

La transformation économique du continent ne pourra se faire sans une agriculture axée sur les nouvelles technologies, résiliente aux changements climatiques, créatrice d’emplois viables et de richesses et qui promeut la santé.

La vision du développement de la souveraineté alimentaire, va au-delà de la production et des marchés ; elle prend en compte toute la chaine de valeur et l’articulation avec l’industrialisation. C’est le sens des agropoles que le Sénégal est en train de mettre en place dans chaque zone économique en fonction des filières dominantes, pour une transformation sur place des produits primaires afin d’augmenter la valeur ajoutée locale et de créer des emplois.

Notre vision de la souveraineté alimentaire intègre aussi l’environnement social et le bien-être des populations rurales qui doivent vivre dans des conditions décentes avec un accès facilité aux services sociaux de base.

C’est tout le sens de la stratégie de souveraineté alimentaire du Sénégal dont le coût de mise en œuvre à l’horizon 2028 est estimé à 8 milliards de dollars. Les projets ont été minutieusement choisis à l’issue de



Source : https://lesoleil.sn/souverainete-alimentaire-en-af...