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[ TEMOIGNAGE ] VERDICTS CONTESTÉS : Les arbitres seraient-ils parfois maraboutés ?

Il est très fréquent de voir des jugements contestés et les recours introduits par les victimes aboutissent souvent à des verdicts cassés et des victoires données à ceux précédemment déclarés vaincus. Sunu Lamb pose le débat pour savoir s’il arrive que des arbitres, parce qu’ils sont maraboutés, donnent des verdicts sans s’en rendre compte.


Rédigé par leral.net le Dimanche 25 Septembre 2011 à 19:56 | | 0 commentaire(s)|

[ TEMOIGNAGE ] VERDICTS CONTESTÉS : Les arbitres seraient-ils parfois maraboutés ?
Dans l’intimité de certains arbitres pour la lutte traditionnelle comme pour celle avec frappe, des discussions avec les hommes au sifflet nous ont édifiés quant aux pratiques qui ont cours parfois dans le milieu de la lutte et dont l’amateur ne peut rien savoir. “Avant d’être un arbitre, je fus un très grand lutteur et tout le monde me reconnaît comme ancien lutteur talentueux. Mais, une fois, alors que je devais disputer une finale dans les villages, j’ai tout fait pour connaître le nom de l’arbitre qui devait officier lors de mon combat le lendemain. Et dès que j’ai été fixé sur son identité, j’ai fait exactement comme on fait avec les pairs lutteurs. Je l’ai tellement marabouté qu’il ne voyait que moi. Quand, à l’issue du combat, il a levé ma main, j’ai su que je l’avais eu car j’étais convaincu d’avoir perdu ce combat-là. Connaissant ces pratiques, et étant devenu arbitre, je prends toutes mes dispositions avant d’aller officier dans l’arène”, nous a confié un très grand arbitre du milieu sous le couvert de l’anonymat.

Ces dires sont corroborés par un autre collègue qui est plus fréquent en lutte avec frappe. “Un jour au stade lors d’un combat, j’ai donné la victoire à un lutteur dont tous savaient qu’il avait perdu. J’étais le seul à avoir vu sa victoire. C’est seulement à la maison que je me suis rendu compte que je ne jouissais plus de mes facultés psychiques quand je donnais le verdict”. Ces deux témoignages prouvent à suffisance que les arbitres sont bel et bien les cibles des lutteurs ou de leur entourage lors de certains combats. Voilà en grande partie pourquoi les noms des arbitres devant officier lors des grandes affiches ne sont jamais révélés par le CNG avant les confrontations. On comprend également la raison pour laquelle, dans leurs thioumoukaye (vestiaires), les arbitres prennent toujours le temps de se blinder mystiquement avant de faire face aux lutteurs.

Confessions d’un arbitre de lutte "marabouté"

« J’ai donné la victoire à un lutteur dont tous savaient qu’il avait perdu. C’est seulement à la maison que je me suis rendu compte que je ne jouissais pas de mes facultés psychiques quand je donnais le verdict. »

Abou NDOUR
Source : Sunu Lamb n° 1710via Arenebi.com

( Les News )