Leral.net | S'informer en temps réel

TFM, un bébé né dans la douleur

Rédigé par leral.net le Samedi 17 Août 2013 à 11:03 | | 0 commentaire(s)|

Youssou Ndour a été confronté à plusieurs obstacles avant d’obtenir son autorisation. Ses rencontres avec le président de la République, Abdoulaye Wade, n’ont pas pu mettre fin aux griefs reprochés à Youssou Ndour, alors que le président Wade a déjà donné son agrément et que l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) lui a attribué un canal. Mais subitement le projet a été bloqué


TFM, un bébé né dans la douleur
Répondant aux questions des députés à l’Assemblée nationale, le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, selon des sources de Grand-Place, le groupe de presse de Youssou Ndour «n’aurait pas totalement épuisé toute la procédure » pour obtenir définitivement une licence d’exploitation. Daprès le ministre, les promoteurs de TFM avaient «souhaité changer l’orientation de la future chaîne thématique en une chaîne généraliste». En d’autres termes, c’est parce que les responsables de la TFM, qui ont déposé une demande pour une chaîne thématique, veulent maintenant une chaîne généraliste. Ce qui exige d’autres démarches précédentes. La réponse de ce groupe ne s’est pas faite attendre. Il récuse les arguments de son ministre de tutelle. «Étonné par de telles déclarations, rapporte Walfadjiri, la direction générale du groupe futurs médias précise à travers un communiqué que les arguments brandis par la tutelle ne tiennent pas la route ». En effet, selon ce texte, le ministre de l’Information, Bacar dia, a attribué une fréquence au groupe par courrier daté du 04 mars 2008 et notifié au directeur général de l’ARTP. La source documentaire indique cette direction, sur proposition du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, (Moustapha Guirassy), a adressé ce dernier un projet de convention de concession par courrier daté du 05 août 2009 alors qu’une telle convention aurait dû être rédigée et soumise au groupe par les services compétents de l’Etat du Sénégal. Ce qui fait que «L’argument tendant à imputer la responsabilité du retard dans le démarrage des programmes de TFM ne résiste pas à la réalité des faits et que les changements d’option d’une télévision généraliste et du mode de diffusion, avec un passage de la voie hertzienne à la voie satellitaire, ne sauraient constituer un argument valable pour expliquer les blocages constatés». Les responsables du Groupe futurs médias qui prenaient à la légère l’argumentaire du ministre, estiment que c’est «une haute autorité de l’Etat qui bloque l’autorisation de TFM». On fait part des soupçons du président de la république sur le financement de la TFM, Financement qui proviendrait de l’étranger, notamment du groupe Bolloré. Et l’on sait que ce groupe venait de perdre l’appel d’offres lancé par le Port autonome de Dakar. Pour les autorités Sénégalaises, en finançant la TFM, Bolloré aurait l’intention de combattre le régime de Wade. ce que, bien sûr, Youssou Ndour a réfuté et fait intervenir Bolloré pour lever tous les soupçons. Il a aussi réfuté les accusations selon lesquelles sa radio, radio futurs médias (Rfm), a une ligne très critique vis-à-vis du régime au pouvoir «Vincent Bolloré a produit une déclaration sur l’honneur selon laquelle il n’est ni de près ni de loin impliqué. Youssou Ndour est le principal bailleur de ses activités. Si on accuse mon groupe de presse de trop s’attaquer à l’Etat, je dis que c’est faux. Futurs médias est numéro un au Sénégal. Les Sénégalais savent qu’il est sérieux et crédible»