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Tchad: les centrales syndicales prolongent la suspension de la grève

Rédigé par leral.net le Lundi 13 Février 2017 à 12:20 | | 0 commentaire(s)|

Tchad: les centrales syndicales prolongent la suspension de la grève

En vue de donner une chance aux négociations actuellement en cours avec les autorités, les centrales syndicales du Tchad, réunies samedi à N'Djamena en assemblée générale, ont décidé de prolonger la suspension de la grève générale. Une nouvelle trêve de trois semaines qui va du 13 février au 6 mars 2017, a été décidée.

 
L'annonce de la prorogation de la suspension de la grève générale a été faite par les centrales syndicales elles-mêmes dont l'Union nationale des syndicats du Tchad (UST), le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) et la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST). Les responsables de ces organisations indiquent que cette décision de repousser l'arrêt de travail marque la volonté de la plateforme de donner la chance aux négociations entamées depuis quelques temps.
 
Le gouvernement et les syndicats se sont retrouvés plus de trois fois déjà au niveau du Comité national de dialogue social (CNDS) pour éplucher les différents points de revendication. Gouna Vaïna, secrétaire général de l'UST a indiqué qu'il y a eu une évolution dans les points de revendication.
 
« Le gouvernement s'est engagé à verser à terme échu les salaires des fonctionnaires. Il faut savoir aussi que le Trésor public est vide. Si on veut trouver une solution à tout prix au problème d'argent, on n'en trouvera jamais. On a espoir quand même», a-t-il étayé.

Pour Gouna Vaïna, les centrales syndicales préféraient laisser une marge au gouvernement pour examiner la nécessité d'appliquer la nouvelle loi régissant la grève dans la fonction publique.

Réduction à 50% des indemnités des agents de l'Etat 

Si les discussions ont connu une évolution, on note quand même des points qui traînent encore au grand dam des syndicats. Le président du Synecs, Guirayo Jérémie fustige le blocage existant au niveau du retrait de la loi n°032 relative à l'exercice du droit de grève et la suppression du décret 687 portant réduction à 50% des indemnités des agents de l'Etat. Poursuivant son propos, Gouna Vaïna explique que la plateforme revendicative a au cours des discussions, demandé  au gouvernement de faire l'état des lieux de la coupe de 50% sur les indemnités, opérée depuis trois mois.
 
« Si le gouvernement nous fait le bilan de ces réductions des indemnités, nous pourrons savoir, quel était l'apport de l'argent coupé sur le budget de l'Etat, alors nous allons aviser pour donner notre position sur ce décret», indique Gouna Vaïna.

Toutefois, les centrales syndicales saluent le paiement à la date convenue des salaires du mois de janvier et février, le paiement des primes des examens et concours des enseignants du secondaire ainsi que les indemnités des enseignants du supérieur.

Après quatre mois de paralysie dans les services publics de l'Etat, la grève générale a été suspendue depuis le 11 janvier dernier pour raison de négociations avec les autorités
 
Par Didier Assogba