leral.net | S'informer en temps réel

Temps d’antenne de la liste "Mankoo Taxawu Senegaal": l’équation Khalifa Sall


Rédigé par leral.net le Vendredi 30 Juin 2017 à 17:19 | | 0 commentaire(s)|

Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Babacar Touré a annoncé hier, après concertation avec les représentants des 47 listes et coalitions de partis en lice pour les législatives du 30 juillet prochain, que chacune d’elles va bénéficier d’un temps d’antenne de deux minutes.

Fatoumata Gassama Fall qui représentait « Mankoo Taxawu Senegaal » à cette rencontre, a posé la question de savoir si leur tête de liste, Khalifa Sall, pourra faire ses déclarations en étant à Rebeuss. En réponse, le président du Cnra a dit que «la question ne peut pas être abordée», car n’ayant « aucune compétence », mais que si la loi le permet, ils le feront sans problème.

Interpellé par les journalistes en marge d’une rencontre ce matin, le ministre de la Justice, Sidiki Kba n’a pas voulu non plus aborder la question. «Il faut laisser la justice faire son travail », a-t-il dit pour se tirer d’affaire.

Interrogé par la RFM, le Pr Ndiack Fall, spécialiste en droit pénal soutient que « Khalifa Sall bénéfice de la présomption d’innocence. Et, de ce fait, il «bénéficie du droit de vote. Il est éligible c’est-à-dire, s’il y a succès de sa liste, il va être député ». Mais d’après ce juriste «les textes sont muets » en ce concerne la diffusion de ses propos de campagne. «Aucun texte ne donne une précision sur cette question », précise-t-il.

«A mon avis, il faut saisir le juge d’instruction et ce serait à lui d’autoriser ou non de la diffusion des propos de campagne de Khalifa Sall. Comme le juge est le juge le maître œuvre de cette procédure, c’est lui qui doit donner cette autorisation, à la demande des personnes intéressées », souligne-t-il.

Le Pr Ndiack Fall ajoute par ailleurs, qu’"il y a des pays africains dans lesquels les détenus (ceux qui sont en détention provisoire et qui n’ont pas perdu leur droit civique) votent. Je donne à titre d’exemple : le Congo, la RDC, le Rwanda, le Burundi et la Centrafrique. Sur ce plan, je crains que la loi sénégalaise ne soit quelque peu, en retard".