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Thiat et les menaces de « Ndioba Line », le bandit

Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Août 2015 à 10:33 | | 4 commentaire(s)|

Membre fondateur de « Y en a marre », mouvement qui ne recule pourtant devant rien, Le Populaire est revenu sur un aveu de Oumar Touré dit Thiat qui s’est avéré être « un poltron » face à ce bandit du quartier qu’était « Ndioba Line », l’homme qui l’a terrorisé pour le contraindre à ne plus sécher les cours. C’était il y a longtemps... « temps boys ».


« Quand j’ai eu mon entrée en 6ème, croyant que je suis devenu un grand gaillard, j’ai commencé à faire l’école buissonnière. Au lieu d’aller à l’école, je me rendais tout le temps à la plage. Un comportement que n’arrivait pas à accepter un certain « Ndioba Line ». Tout le monde avait peur de lui, car on disait que c’était un bandit. Il me suivait partout où j’allais. Et, un jour que j’avais séché les cours pour aller à la plage, il m’a trouvé là-bas et m’a pris au collet tout en m’insultant. Visiblement très en colère, il m’a grondé en me disant : « Tu es le seul à étudier dans le quartier, tout le monde compte sur toi, mais tu commences à filer du mauvais coton en faisant de l’école buissonnière ». J’avais si peur lorsqu’il m’a menacé que dès qu’il m’a lâché. J’ai couru aussi vite que j'ai pu sans m’arrêter une seule seconde jusqu’à la maison. Depuis ce jour, je n’ai plus raté un seul jour de classe, de peur que « Ndioba Line » ne vienne exécuter sa menace. Pour dire que, grâce à cet homme qu’on disait être « bandit », j’ai retrouvé le droit chemin et ainsi pu continuer mon cycle scolaire. Certes, c’était un bandit pour les autres, mais en ce qui me concerne, je peux dire qu’il m’a été d’une grande aide. Car, sans sa menace de me tuer si je séchais encore une fois l’école, j’aurais certainement abandonné les bancs. Et certainement que j’aurais versé dans la délinquance ou autre chose du genre. Et vous savez quoi, malgré tout, aujourd’hui encore, quand j’y pense, je me dis que j’étais un vrai poltron tellement j’avais eu peur ».