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Touba : Une dame qui se faisait passer pour une fille du khalife des mourides, arrêtée avec ses 7 complices

L’affaire défraie la chronique dans la ville sainte de Touba depuis ce week-end. Une dame, qui se faisait passer pour la fille cadette du khalife général des Mourides, a été arrêtée vendredi par les éléments de la police spéciale de Touba. Mame Diarra Sèye et 7 complices, dont quatre femmes, sont tous en garde-à-vue dans les locaux du commissariat de Janatoul Mahwa.


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Novembre 2017 à 10:19 | | 0 commentaire(s)|

Dans cette affaire d’usurpation d’identité avec cette dame qui se faisait passer pour la fille du Khalife Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, c’est un fils du khalife général des mourides, outré par les agissements de la dame et sa bande, qui a déposé plainte pour usurpation d’identité. C’est cette base que Mame Diarra Sèye a été alpaguée à Darou Khoudoss. Parmi ses complices, deux chanteurs de khassaïdes très célèbres à Mbacké et Touba, mais aussi 4 femmes, dont l’une qui se présentait comme sa mère et qui est une responsable du parti Rewmi. Ils seront à leur tour arrêtés après dénonciation.

En fait, les complices de la dame lui servaient de relais et la présentaient comme une fille du guide spirituel de la communauté mouride. L’arnaque consistait à soutirer de l’argent à des autorités étatiques et des hommes d’affaires, avec qui ils nouaient même des relations amoureuses qui finissent par des escapades loin de la ville sainte. Dans ses nombreux agissements, Mame Diarra ‘’Mbacké’’, son nom d'escroc, aurait soutiré une dizaine de millions à un célèbre homme d’affaires, en plus d’un véhicule. La police qui s’enferme dans un silence total, refuse d’aborder la question jugée très sensible. Mais une source, très au fait de l’affaire, indique que deux versions ont été servies au cours de l’enquête préliminaire.

La première informe que Mame Diarra ‘’Mbacké’’ persiste et signe et signe qu’elle bel et bien une fille de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké et qu’on l’a toujours appelé Mame Diarra Mbacké. D’ailleurs, elle serait déjà confrontée à un autre fils du khalife, qu'elle faisait passer, pour son grand-frère.

La seconde version est tout autre. Dans celle-là, elle redevienne Mame Diarra Sèye demeurant au quartier Darou Khoudoss. Pris de peur, elle aurait balancé tous ses complices au nombre de 7, dont une femme présentée comme une ancienne épouse du Khalife général. A. Gueye, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, se faisait passer pour la mère de la faussaire. Elle est par ailleurs responsable du parti Rewmi.

Mariée, la fille aurait même un autre mari

Toutes ces personnes profitaient de ses agissements pour gagner à leur tour, de l’argent. D’ailleurs, révèle notre interlocuteur, la dame a reconnu vles faits d’usurpation d’identité et d’escroquerie, avant de demander la clémence de la famille de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké.

L. Mbaye, la personne arnaquée réclame, pour sa part, une somme de 11 millions de francs et le véhicule qui lui a été soutiré par la dame avec qui, elle avait fini de sceller un mariage. Du reste, une source révèle que la fausse fille du khalife bénéficiait d’une complicité au sein même du domicile du Khalife.

« Il est arrivé à plusieurs reprises que son mari, qui l’avait épousé parce qu’elle est fille du khalife, se rende avec elle auprès de ce dernier, pour des ‘’ziars’’. Et le mari en question n’a jamais rien soupçonné qui pourrait le faire douter de l’identité de la fille », ajoute un interlocuteur.

Plus grave dans cette affaire rocambolesque, la fille aurait un autre mari qui se trouve être un demi-frère de d’I. Sarr, arrêté pour complicité.

Ce dossier devenu une patate chaude entre les mains de la police, pourrait être transmise au parquet ce lundi. Mais une autre source révèle que des dignitaires mourides font des pieds et des mains pour payer les 11 millions de francs, en échange d’un retrait de la plainte déposée par son mari et celle du fils du khalife. Ceci, afin de tirer d’affaire les deux chanteurs de khassaïdes S. Mb. Dia et I. Sarr et ainsi éviter d’autres révélations fracassantes qui pourraient ternir l’image de la communauté.

Pour l’instant, l’enquête suit son cours normal et trois délits seraient visés : association de malfaiteurs, usurpation d’identité et escroquerie.



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