Au-delà du désenclavement de la Casamance (lire encadré), il y a l'espoir de mieux lutter contre les trafics : la drogue mais aussi le bois des forêts de Casamance qui embarque pour la Chine, via la Gambie.
Mais pour le Sénégal, c'est surtout l'occasion de mettre un point final à la rébellion casamançaise du MFDC. Yahya Jammeh avait en effet offert à la branche de Salif Sadio une base arrière. C'était pour lui un moyen permanent de pression sur Dakar. Le président Macky Sall en était d'ailleurs convaincu, lui qui a réservé sa première visite de chef d'Etat en 2012 à l'homme fort de Banjul.
« Mais Yahya Jammeh parle de paix le jour et arme le MDFC la nuit », explique le politogue sénégalais Yoro Dia. Rétablir Adama Barrow et la démocratie, c'est donc l'occasion rêvée de faire partir ce voisin inamical et, selon Yoro Dia, « tourner la page de notre crise nationale la plus grave ».
Ce faisant, Dakar prend aussi des risques : celui de réanimer le conflit casamançais, en situation actuellement de « ni paix, ni guerre ». Des irréductibles pourraient être tentés par le baroud d'honneur, question de survie pour eux.
Autre risque, celui de saper l'autorité d'Adama Barrow, qui pourrait apparaître comme un Président sous influence sénégalaise. Yahya Jammeh a d'ailleurs joué sur cette fibre nationaliste, accusant le Sénégal d'ingérence.
Mais pour le Sénégal, c'est surtout l'occasion de mettre un point final à la rébellion casamançaise du MFDC. Yahya Jammeh avait en effet offert à la branche de Salif Sadio une base arrière. C'était pour lui un moyen permanent de pression sur Dakar. Le président Macky Sall en était d'ailleurs convaincu, lui qui a réservé sa première visite de chef d'Etat en 2012 à l'homme fort de Banjul.
« Mais Yahya Jammeh parle de paix le jour et arme le MDFC la nuit », explique le politogue sénégalais Yoro Dia. Rétablir Adama Barrow et la démocratie, c'est donc l'occasion rêvée de faire partir ce voisin inamical et, selon Yoro Dia, « tourner la page de notre crise nationale la plus grave ».
Ce faisant, Dakar prend aussi des risques : celui de réanimer le conflit casamançais, en situation actuellement de « ni paix, ni guerre ». Des irréductibles pourraient être tentés par le baroud d'honneur, question de survie pour eux.
Autre risque, celui de saper l'autorité d'Adama Barrow, qui pourrait apparaître comme un Président sous influence sénégalaise. Yahya Jammeh a d'ailleurs joué sur cette fibre nationaliste, accusant le Sénégal d'ingérence.