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Un Américain au Sénégal ! (Par Ababacar Fall-Barros)

Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Juillet 2013 à 17:48 | | 1 commentaire(s)|

‘’Nous avons accueilli Fidel Castro parmi les premiers chefs d’Etat à se rendre en Afrique du Sud, ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, peuvent aller se noyer dans la piscine’’. (Nelson Mandella, devant Bill Clinton, en visite en Afrique du Sud)


Un Américain au Sénégal !  (Par Ababacar Fall-Barros)
Que n’a-t-on pas entendu et lu, à l’occasion de la visite au Sénégal, du Président des Etats-Unis, Barack Obama ? Notamment
sur la ‘’démocratie, ‘’les institutions fortes plus que d’hommes forts’’, ‘’l’esclavage’’ etc. On dirait que certains de nos communicateurs perdent le nord dès qu’ils se trouvent devant un micro pour commenter un événement ! Une boutade de notre ami Abdou Khadre Gaye( DirectInfo du 03/07/2013, rend compte des égarements de nos compatriotes. ‘’ Je n’aime pas entendre dire que les pieds de Barack Obama font honneur à la terre sénégalaise en la foulant(…)’’ Cependant, au cour d’un débat à Walf, un autre Abdoukhadre qui se disait frustré du fait que l’hôte de Macky a porté atteinte à la ‘’Téranga’’ (Hospiltalié) sénégalaise en laissant ce dernier sur le carreau et rentrer seul à son hôtel, a subit les rafales de deux revenants sénégalais du ‘’Rio Grande’’, sous le regard complaisant d’un chef de Parti.

Bien entendu, dans cette sarabande de dithyrambe, ceux que nous appelons les ‘’prêts à répéter’’ n’étaient pas en reste, pour parler de la ‘’grande Amérique’’, de la ‘’première puissance du mondiale’’ etc. Tout un baratin qui occulte la vraie nature de l’Etat américain et son caractère hégémoniste au plan politique. Tant au plan interne qu’internationale. Se soigner, s’éduquer, accéder à la sécurité sociale, sont-elles des choses sont pas à la portée de la majorité des américains et des émigrés qui produisent les richesses nationales des Etats-Unis ? Pas, en tout cas, des Chicanos, des indiens et des noirs qui peuplent les prisons de ce pays. L’idéologie de liberté de justice, du peuple américain, symbolisée par la Statue de la Liberté de Bartholdi, est à l’antipode de celle du Farwest, incarnée par des hommes d’Etat et du monde, économique, de la finance, des artistes etc., tels que : Monroe, Reagan, les Bush, John Wayne, Georges Soros etc. Les médias internationaux évoquent abondamment le génocide arménien, mais ne parlent jamais de ce qu’a fait le gouvernement américain au peuple indien autochtone d’Amérique.

Au plan international, l’évocation des seuls cas du Vietnam, de Cuba, les prisonniers de Guantanamo, de la Palestine, d’Israël, suffit pour clouer au pilori la politique internationale, néfaste ambivalente de la Maison blanche, de la chambre des Représentants et du Congrès. Même ‘’Le Plan Marshall’’ ne fera pas oublier aux historiens sérieux, que la Finance et des banques des Etats-Unis ont contribué fortement à doter Hitler des moyens additionnels pour s’armer et perpétrer son forfait de 1939-1945. Voila ce qu’une certaine presse et ses journalistes ont sciemment occulté lors du voyage d’Obama. Préférant faire croire aux africains que le président Obama aime l’Afrique. Que non ! Obama n’aime que les intérêts de son pays et développe des stratégies pour les défendre. D’ailleurs les portes d’entrée Stratégiques ciblées(Le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tanzanie), en disent long, de ce point de vue, pour contrer ses rivaux dont le plus en vue la chine.

Cela dit, des bévues, il en était question sur un autre plan. Car au pays de la ‘’Kersa’’ (retenue, pudeur), on a entendu un journaliste, rappeler de façon drue, abrupte les origines de Mme Obama. Alors que chez-nous, personne n’ose le faire à quelqu’un de face, même si c’était vrai, à fils d’esclave, à fortiori à travers un puissant masse média qu’est la radio ou la télévision. Consciemment ou non, celui qui tient un tel propos, ne fait que fragiliser pour ne pas dire inhiber l’esprit critique, combatif de la jeune génération. Dans le meme ordre d’idées, le fait de d’exhiber le bâtiment dit la ‘’Maison des esclaves’’ à tout venant, participe à perpétuer le complexe du ‘’nègre vaincu’’ chez la jeunesse africaine.

Qu’y a t-il de gratifiant, de rappeler, les origines d’esclave à tout ‘’afro descendant’’ ou ‘’afro américain’’, termes génériques empreints de ‘’sutura’’ de ‘’teegin’’( décence), usités au Venezuela et aux Etats-Unis, concernant les africains déportés en Amérique et les Caraïbes ?

Pourquoi, pour leur fierté, leur dignité et les nôtres, ne devrait-on pas faire visiter à nos frères et sœurs d’ici et de la diaspora , le lieu où à Paos Koto, Maba Jaxu Ba et son armée, a défait les troupes coloniales dirigées par Pinet_Laprade, connu sous le nom de la bataille de ‘’Paaté Bajaan’’ (Pathé Badiane), le 28 décembre 1865 ? Nous pensons que nos historiens doivent penser à réécrire, à rappeler les autres pages historiques de notre histoire cachées à la jeune génération. Cela à l’instar de notre compatriote Jean Meïssa Diop, qui, écartant de sa route tous nos historiens frileux, titra son article, après la victoire de notre équipe nationale de Foot-Ball sur la France, en 2002 : ‘’C’était Pathé Badiane !’’ . : (Voir, Walfadjri du Sam. 1er-Dim.-2 juin 2002).

Pour toutes ces raisons , nous pensons que la Maison des esclaves (qui fait l’objet de controverses) doit être purement simplement fermée, pour le remplacer par une simple plaque ou un stèle stigmatisant le crime ‘’contre l’humanité’’ qu’est l’esclave. Car on ne doit pas exhiber , commémorer un événement ou quelque chose qui rappelle une ignominie. Notre ami le Pr Bado Ndoye (avec qui et le Pr. Birame Fall, nous avions combattu le douteux ‘’Mémorial de Gorée’’) disait que : ‘’Oserait-on demander à la France de commémorer le jour ou la Panzer Division, allemande, paradait aux Champs Elysées et sous l’Arc de Triomphe’’ ? Et cela devant un Hitler radieux en juin 1940.

Nos historiens, au lieu d’être des consommateurs d’idées, devraient rappeler, par exemple, le courage de Nelson Mande et la bravoure des hommes politique tels que Toussaint Louverture, Dessalines pères de la première République noire indépendante d’Amérique et d’autres panafricanistes.

En 1998, en Afrique du Sud, Nelson Mandella, devant un Bill Clinton, Président de la grande puissance d’Amérique, médusé, a précisé à ce dernier : ‘’Nous avons accueilli Fidel Castro parmi les premiers chefs d’Etat à se rendre en Afrique du Sud, ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, peuvent aller se noyer dans la piscine’’.

Concernant, Haïti, la bataille de novembre 1803 qui consacra la défaite de la puissante armée de Napoléon puis la fondation de la première république noire, le 1er janvier 1804, a rendu la fierté à tous les panafricanistes du monde et porter un cinglant démenti au raciste Gobinot et à ses disciples . D’ailleurs un historien, Francis Saint Hubert, dit ceci de cette bataille : ‘’La débâcle de l’armée de Saint-Domingue s’apparente (celle de Napoléon) à, et en fait prédisait, celle de la grande armée en Russie. Et, ici comme là, les conséquences seront profondes’’. Un autre, F. Kerns en rajoute : ’’ Lors de cette bataille de Titans, certains nègres vont se surpasser, afin de mettre toutes les chances de leurs côtés avec des exploits que seuls les Dieux peuvent en faire autant’’.Pour les historiens qui ne font pas dans le ‘’ prêt à répéter’’, nous leur recommandons ces quelques leçons d’histoires à retenir.



Dakar le 04 juillet 2013
Ababacar Fall-Barros
Ancien conseiller municipal de Mermoz, Sacré-Cœur.




1.Posté par rasmus le 05/07/2013 05:20 (depuis mobile) | Alerter
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mon grand merci la lutte continue. un de vos anciens. aux usa

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