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Un autre Pds est possible

Les cadres libéraux se sont réunis hier pour tirer le bilan des locales du 29 juin. Et c’est pour se réjouir de leurs résultats, non sans tirer sur le pouvoir et BBY qui auraient tenté par tous les moyens de leur voler leur victoire.


Rédigé par leral.net le Vendredi 11 Juillet 2014 à 20:16 | | 0 commentaire(s)|

Un autre Pds est possible
Gonflés par les résultats obtenus un peu partout, les frères de Me Abdoulaye Wade soutiennent que le pouvoir n’a ménagé aucun effort pour leur voler des victoires. «En dehors de l’achat de consciences et de cartes d’électeur, de la confusion sur les bulletins, du transfert massif d’électeurs, il est à relever pour le regretter que beaucoup de nos concitoyens ayant effectué le déplacement jusque dans les centres de vote n’ont pas pu exercer leur devoir. Le pouvoir, manifestement affolé, a usé de tous les subterfuges pour confisquer les victoires du Pds à Saint-Louis, Kolda et dans beaucoup d’autres communes et départements du pays», affirment les cadres libéraux dans le communiqué qui a sanctionné leur rencontre.

Et les résultats obtenus les confortent dans leur conviction que le Pds reste majoritaire dans le pays. «La Fncl constate que, malgré le harcèlement, la séquestration et la prise en otage de hauts responsables du Pds, le parti reste la première force politique du pays.» Ils en veulent pour preuve le fait que «les listes présentées sous la bannière exclusive du Pds ont permis de gagner plus d’une centaine de collectivités locales dont une quinzaine de capitales départementales et d’obtenir près de six cent mille voix, doublant ainsi le suffrage obtenu lors des législatives de 2012.»

Et au-delà des militants et sympathisants du Pds, la Fncl «décerne une mention spéciale» à Me Abdoulaye Wade qui, «au-delà du Pds a su, avec intelligence et détermination, participer très fortement aux victoires de toutes les coalitions en face du pouvoir partout au Sénégal (Aissata Tall Sall, Khalifa Sall, Abdoulaye Baldé, etc.). Au regard de tous ces succès, le Pds pense «qu’au-delà de l’éclatement de Benno Bokk Yaakaar, le pouvoir a subi un cinglant revers qui a emporté son Premier ministre, des ministres et beaucoup de ses hauts dignitaires».

NECESSITE DE REORGANISER LE PDS

Les résultats encourageants ne doivent pas occulter la question de fond relative à la nécessaire réorganisation du Pds. Et les cadres réunis hier en sont conscients. «La réorganisation du parti, de la base au sommet s’impose, avec l’émergence d’un nouveau leadership à même d’insuffler du sang neuf au parti.

Les locales de 2014 ont confirmé ou révélé, partout au Sénégal, de jeunes cadres politiques capables de porter les ambitions du Sopi pour notre pays», lit-on dans le communiqué. Poursuivant, les cadres proposent à Wade, la mise en place d’une commission nationale pour la réorganisation du parti.

Pour eux, «cette mue reste un passage obligé pour le Pds s’il veut continuer à jouer son rôle de grand parti de masses et de rempart pour notre démocratie». Et les cadres libéraux demandent à Wade «de renouveler son appel sans exclusive aux retrouvailles de la famille libérale…». Aussi, demandent-ils «à tous les responsables de partis politiques sénégalais d’obédience libérale (Pds, Apr, Rewmi, Ucs, Bokk Gis-Gis, Elan, Front Républicain, etc.) d’être à la hauteur des enjeux et de faire preuve de maturité pour permettre à notre pays de continuer à incarner son rôle de leader du libéralisme en Afrique».

Les libéraux soutiennent également qu’il serait aussi bon que les autres grandes familles politiques de ce pays en fassent autant. «Cela aura l’avantage, non seulement de clarifier le jeu mais aussi et surtout de mettre un terme à cette prolifération de partis sans aucune base affective ou idéologique. »

En effet, les cadres libéraux regrettent «le peu de lisibilité qui caractérise le jeu politique national du fait d’alliances contre-nature et d’une multiplicité de listes sans aucun fondement idéologique ou politique.»

L'As